Avec les Kimonos du coeur, c'est le judo pour tous, handicapés ou pas

Pendant l'échauffement.
30 pensionnaires des Instituts médicalisés éducatifs ont eu la chance de participer à un cours de judo organisé par une association humanitaire : les Kimonos du cœur. En outre ils ont pu aussi bénéficier de soins dispensés par 8 ostéopathes bénévoles. Un manière de bouger, s’amuser et d'être bien dans son corps.

"On va faire le lapin !", lance le professeur de judo. Le lapin après le serpent et l’ours, en guise d’échauffement. Une trentaine de jeunes atteints de différentes pathologies mentales ont participé à un cours de judo. Ce n’est pas une première, mais cela n'arrive qu'assez rarement. Aussi, ils en profitent et font du mieux qu’ils peuvent en bénéficiant de la bienveillance de leur moniteur. 

Le judo de façon ludique, une méthode qui a fait ses preuves avec tous les publics.

Les participants ont beaucoup apprécié la pédagogie des bénévoles du jour. 

Même avec une pathologie mentale, la pratique du judo est possible.

Un évènement organisé par une association calédonienne, les Kimonos du cœur, créée il y a 3 ans à peine, par quelques personnes qui se sentaient privilégiées et qui voulaient redonner aux autres. "On ne demande pas beaucoup aux gens, on demande 1 heure ou 2 par semaine, et la plupart des gens ont un gros coeur et donnent un peu de leur temps. Il faut juste fédérer cela pour que ça puisse se faire", indique Laurent Calléja, président des Kimonos du coeur.

En plus des cours de judo, chaque participant bénéficie de soins prodigués par des ostéopathes bénévoles. "On travaille sur tout ce qui est mobilité articulaire etc. Pour ces enfants-là, on voit avec leurs éducateurs spécialisés, on essaie de leur faire découvrir cette pratique, et comment ça peut les accompagner dans leur quotidien et dans leur accompagnement thérapeutique", explique Floriane Guilbaut, ostéopathe bénévole.

Le travail porte surtout sur la motricité articulaire.

"Certains enfants qui ont un schéma corporel qui peut être altéré par leur handicap, ça leur permet de prendre conscience de leur corps, de situer les organes peut-être pour certains, ou tout simplement la gauche, la droite", précise Jérémie Le Fort, cadre technique de la fédération polynésienne sports adaptés et handisports.

Des ostéopathes bénévoles au service de ces jeunes pas comme les autres.

Cette rencontre a été une belle réussite où chacun ressort heureux. "Ils sont trop biens et en plus ils nous donnent l'énergie, c'est top ! Quand on voit la joie qu'ils ont sur le tapis on a envie de leur donner encore plus...Au niveau motricité, ça avance, c'est génial", s'exclame Cédrik Thibault, professeur de judo bénévole.

Un succès que cédrik veut pérenniser en créant une annexe de l’association calédonienne au fenua. Il bénéficiera ainsi des mêmes aides et pourra multiplier ce genre de rencontres.