Après le Séfi où elle était chargée de communication et la direction des Affaires sociales, Nathalie Salmon est propulsée à la Présidence. Elle veut redonner l'envie de vivre à toutes les personnes handicapées. "Je vais déjà redonner espoir, que le handicap ne soit pas une fatalité, qu'on ne se dise pas "Mince, j'ai raté ma vie, je ne pourrai pas. Non !"...c'est un long combat, on peut y arriver", clame Nathalie Salmon Hudry, tout juste nommée déléguée interministérielle au handicap et aux personnes en perte d’autonomie.
Avec sa licorne, un appareil porté sur sa tête, elle a écrit deux livres et continuera d'écrire sur le transport et les loisirs pour les personnes handicapées. "On n'a pas de loisirs, aucune salle accessible, je trouve ça ... on est fou ou quoi !", lance-t-elle.
Enzo a 9 ans, il est autiste, sa maman l'emmène chaque jour dans une association où une psychomotricienne le familiarise avec le monde dit normal. La nomination de Nathalie Salmon lui donne de l'espoir : "Elle s'est vraiment battue pour tout ça, pour mettre en avant le handicap. Pour nous c'est un très bon choix qu'a fait Moetai Brotherson". "Elle mettra beaucoup de qualité dans son travail, parce qu'au-delà de la quantité de travail pour un ministre...je pense qu'elle mettra une touche délicate par rapport à des détails que des personnes qui ne sont pas handicapées ne comprennent pas. Elle va améliorer au niveau qualitatif", explique Sébastien Rougé, président Association "Tous Caapables".
Revoir le transport
La fédération des handicapés de Polynésie se réjouit aussi de cette nomination. Le transport reste une bataille essentielle. Elle compte sur Nathalie Salmon pour faire la révolution. "Le fait d'avoir choisi une personne comme Nathalie, ils feront en sorte que partout où elle doit aller en réunion qu'elle puisse y accéder. J'ai été aussi à l'assemblée [de Polynésie]. Mais quand j'y étais ou dans la rue, mon handicap était moins visible. Elle a un handicap qu'on voit de loin", souligne Henriette Kamia, présidente de la fédération "Te Niu O Te Huma".
En France et en Nouvelle-Calédonie, les handicapés sont libres de se déplacer où ils veulent. Nathalie compte sur la Polynésie pour se mettre aux normes.