Bientôt les jolies colonies de vacances à Mataiva pour 25 matahiapo !

L'île de Mataiva
Un camp pour les matahiapo à Mataiva ! 25 personnes âgées auront l’occasion de séjourner dans cet atoll des Tuamotu du 26 février au 5 mars. Une première pour la plupart d'entre elles, parmi lesquelles Toimata qui a justement grandi à Mataiva. Elle n'y a plus remis les pieds depuis 40 ans. Il y a aussi Augustine, 66 ans, pour qui c'est le voyage de sa vie.

Ils ne servent pas seulement à garder les petits-enfants. Ils peuvent aussi voyager. 25 matahiapo ont  été choisis par la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité (DFSE) pour séjourner du 26 février au 5 mars à Mataiva dans les Tuamotu.

En général, ce sont les petits et les jeunes qui bénéficient de colonies de vacances. Cette fois-ci, pourquoi pas leurs ainés.

Toimata est très heureuse de retourner sur son île natale.

Toimata, 56 ans, et son mari font partie de la délégation des matahiapo qui vont aller séjourner à Mataiva, petit atoll de 16 km2 des Tuamotu. Toimata a grandi à Mataiva. Elle a quitté son île natale il y a 40 ans.

Pour elle, ce voyage, c’est le rêve d’une vie. Vétue d’un pareo vert, un haut bleu et d’une fleur bleue à l’oreille, cette très belle femme est émue a l’idée de retourner quelques jours auprès des siens.

Ecoutez-la :

Augustine va faire aussi partie de voyage. A 66 ans, cette ancienne championne de volley-ball a participé aux Oceania et aux Jeux du Pacifique dans les années 70 à 90.

A part Raiatea, elle n’a jamais visité les autres îles du fenua. Mais à quelques jours du voyage, elle n’a toujours pas fait sa valise.

Ecoutez-la :

Augustine et sa petite-fille. A part Raiatea, elle n'a pas visité dans d'autres îles de la Polynésie.

25 personnes âgées feront ce voyage et logeront dans une pension de famille où elles seront reçues comme des invitées de marque.

Pour Heifara Taiarui travailleur social, à l’initiative de ce projet, "c'est de redonner confiance à ces matahiapo qu'on oublie souvent, et qu'on utilise souvent pour garder les enfants. A travers cette activité, nous voulons leur redonner confiance, qu'ils se réapproprient leur rôle originel, celui de garant d'un bon fonctionnement dans la famille". 

Nul doute qu'à leur retour, toutes et tous pourront raconter de belles histoires à leur famille après le séjour sur ce magnifique atoll.

3 million 500 mille francs ont été nécessaires pour permettre ce voyage, pris en charge à 100% par la DFSE.

 

 

 

 

 

 

 

Heifara, travailleur social : "c'est un projet initié par la DFSE, né l'an dernier avec de petits de 3 à 12 ans, ensuite avec un camp d'ados organisé à Tahaa, suivi d'une colonie à Tiarei, et cette fois-ci nous prenons des matahiapo. Et en avril nous allons partir avec des familles : parents, enfants, matahiapo et animateurs.

Le projet initial est de redonner confiance à ces matahiapo qu'on oublie souvent, et qu'on en a besoin on les utilise pour garder les enfants. A travers cette activité, nous voulons leur redonner confiance, qu'ils se réapproprient leur rôle originel, celui de garant d'un bon fonctionnement dans la famille. Et par la même occasion, apprendre aux enfants les jeux d'antan qui ne coûtent pas cher du tout. 

Partager leur savoir, avec leurs descendants. Se réapproprier ça, partager. Avec ça, nos familles devraient aller mieux.

Nous avons fait un camp d'ados à Tahaa. Aujourd'hui gros problème avec les parents qui lui demandent ce qu'il a fait à nos enfants qui leur réclament du ma'a tahiti, nettoient leur chambre, leur linge,...c'est nous qui ne donnons pas les moyens d'ouvrir leur espirit"