Candidat(e)s à la présidentielle : les soutiens locaux s'affichent ou pas

Le 1er tour de l'élection présidentielle aura lieu le 10 avril.
La campagne pour l'élection présidentielle commence déjà. Le 1er tour aura lieu le 10 avril prochain, dans à peine 100 jours. En Polynésie, les partis se positionnent. C’est aussi l’occasion déjà pour eux de mesurer leur électorat. Qui soutient qui ?

C’est un suspense en demie teinte qui plane sur le président de la République sortant : Emmanuel Macron sera-t-il candidat à sa propre succession ? Rien d’officiel pour le moment, mais en Polynésie, le Tapura a déjà décidé à l’unanimité de soutenir sa candidature. "Nous travaillons très bien avec le Président Macron. La Polynésie a bénéficié d'un soutien massif dans tous les domaines, économique, sanitaire. On l'a bien vu pendant la crise covid, on a bénéficié d'une très bonne écoute de la part de Paris. Et le Président Fritch a de très bons liens avec le Président Macron", explique Tepuaraurii Teriitahi.

Du côté des Républicains, Marcel Tuihani est en train de monter le comité de soutien à la candidate, Valérie Pécresse : "Ce serait plutôt un rassemblement de l'ensemble des Polynésiens, des élus, de la société civile, au travers d'un comité de soutien, au travers de responsabilités politiques que certains élus pourraient avoir, pour venir soutenir la candidate Valérie Pécresse".

Des élu(e)s courtisé(e)s

Longtemps affilié, puis fâché avec le Parti Socialiste autour de la question de l’indépendance, le Tavini Huiraatira ne prendra pas part à cette campagne. "Aujourd'hui nous pensons qu'il faut recentrer nos ambitions politiques au niveau de la Polynésie. Et essayer de convaincre davantage de populations ou d'électeurs pour pouvoir obtenir un jour l'accession à la souveraineté", précise Antony Géros, qui n'exclut pas que son parti appelle à l'abstention.

Du côté des parlementaires A Here ia Porinetia, pas de position tranchée pour le moment, même si les discussions ont déjà commencé. "J'avais été approchée par des collègues députés, surtout du parti de Marine Le Pen. Mais tout au long du mois de décembre, nous avons rencontré des équipes qui font campagne pour des candidats ici en Polynésie française. Donc ça nous a permis d'échanger avec l'équipe de Mélenchon, ensuite on a aussi reçu l'équipe de Zemmour", déclare Nicole Sanquer.

Parrainer l'une, voter pour l'autre

Position plus floue en revanche pour le maire de Tumaraa et président du Syndicat pour la Promotion des Communes, qui apportera son parrainage à Marine Le Pen pour la troisième fois, mais votera pour Valérie Pécresse (Les Républicains). "Pour le parrainage, en tant que maire, je donnerai mon parrainage à Marine Le Pen pour qu'elle soit candidate...Cette fois-ci la candidate de la droite, Valérie Pécresse, je pense qu'on votera pour Valérie Pécresse", estime Cyril Tetuanui.

Le temps de parole des candidats déclarés ou présumés est déjà décompté par l’ARCOM, le super-régulateur de l’audiovisuel, à l’équité, c’est-à-dire en fonction de la représentativité et de la mobilisation sur le terrain de la campagne.