Carottes de Tubuai : production en hausse mais écoulement aléatoire

Jolies et nombreuses, mais leur écoulement s'annonce plutôt incertain.
Le gouvernement qui veut faire de l'autonomie alimentaire une de ses priorités...L'île de Tubuai aux Australes va atteindre les 500 tonnes de production de carottes, alors que la saison touche à sa fin...Une production particulièrement abondante cette année. Le nombre de maraîchers a doublé et le prix de vente a été revalorisé. Et pourtant l'écoulement des stocks reste aléatoire.

Comme partout au fenua, le savoir-faire de la récolte à l'ancienne se transmet de génération en génération.A Tubuai, la carotte représente le principal légume-racine cultivé sur l'île.

Une fois récoltées, direction la station de lavage installée dans un hangar. Depuis quelques années, les producteurs de carottes ont mis l'accent sur le calibrage afin d'améliorer la qualité du produit. Un argument commercial non négligeable pour convaincre les acheteurs.

De plus en plus de producteurs de carotte à Tubuai.

Les carottes de moindre qualité ne sont pas perdues. Elles seront transformées en julienne. Le reste est conditionné dans des sacs de 20 kilos, puis stocké dans des chambres froides.

Selon les prévisions de la DAG, la production de carotte de cette année s'annonce exceptionnelle. En conséquence, la DGAE a été saisie afin de bloquer les importations.

En décembre dernier, les représentants de la chambre de l'agriculture s'étaient déplacés à Tubuai afin d'encourager les agriculteurs à produire plus de carottes. De toute évidence, leur message a été bien reçu.

Prix du kilo en hausse

Actuellement, il y a 36 agriculteurs et producteurs de carottes. 17 de plus qu’en 2022.

L'an dernier, le quota commercialisé était à peine de 300 tonnes.

La surface d’exploitation dédiée à la carotte a elle aussi augmenté : +60%. Soit 36,2 ha. Un engouement qui pourrait s’expliquer par une augmentation du prix de vente du producteur qui passe de 230 à 250 cfp le kilogramme.

Ces carottes sont principalement exportées à Tahiti. Mais la crainte des agriculteurs est que les stocks ne partent pas. Et cela a un coût. Car les agriculteurs doivent payer la location pour le nettoyage, mais aussi pour le stockage.

Le reportage de James Heaux :

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