La dernière séance plénière de l’institution s’est déroulée le 2 septembre 2022, soit deux jours avant la fin du mandat de ses membres. Depuis le 7 septembre 2022, le CESEC est donc à l'arrêt. L’ancien gouvernement de la Polynésie française n’ayant pas réussi à modifier sa composition, son organisation et son fonctionnement.
51 membres et 5 collèges
Le nouveau texte stipule que le CESEC sera désormais composé de 51 membres, et non plus 48. La nouvelle liste de membres n'est composée que de 42 représentants. Certains doivent encore être désignés, mais la majorité des collèges sont égaux, soit douze représentants. Exceptions faites à ceux du développement et des archipels. L'un compte dix sièges, cinq pour le second.
Collège des entrepreneurs
Ce collège sera composé de douze membres. La CPME dispose de quatre sièges. Ils sont attribués à Andréa Roihau, Isabelle Trebucq, Christophe Plee et Maxime Antoine-Michard. Quant au patronat, il sera représenté par Florence Darnon et Thierry Mosser. Avec eux pour participer aux débats, la Fédération générale du commerce, le Syndicat des industriels de Polynésie française, le bâtiment et les travaux publics, le secteur bancaire, celui des transports aériens et maritimes locaux. Manate Vivish, le président-directeur général d’Air Tahiti a été choisi.
Collège des salariés
On y retrouve les syndicats de salariés historiques tels que la CSTP/FO, A Tia I Mua, la CSIP, Otahi et O Oe To Oe Rima. Mais, contrairement à la précédente mandature, la CSTP FO de Patrick Galenon ne bénéficiera que de deux sièges, au lieu de trois, attribués à son secrétaire général et Vairea Tehei. Otahi en gagne un. Aux côtés de Lucie Tiffenat siégera Patrice Pohue.
Collège du développement
Autre changement constaté dans ce renouvellement, la cause animale sera défendue. Les représentants du tourisme n’en font plus partie. Ils composeront le collège des archipels. Ainsi, Moea Pereyre, Stanley Ellacott, Yvette Temauri, Christophe Monfort, Karl Tefaatau, Ina Utia, Voltina Roomataaroa-Dauphin et Marguerite Lai composeront le collège du développement.
Collège de la cohésion sociale et de la vie collective
Comme le précédent, ce collège connaît lui aussi des évolutions. D’abord, il est rebaptisé « collège de la cohésion sociale et de la vie collective ». Pour la première fois, les personnes LGBTQ auront une voix. En effet, elles seront représentées par l’association Cousins Cousines de Tahiti, en la personne de Karel Luciani. Un siège est également attribué à un étudiant doctorant désigné par l’association des doctorants de Polynésie « PHD FA’ATORO ». Marotea Vitrac est l’heureux élu. Reste à savoir qui représentera les associations antinucléaires.
Collège des archipels
C’est le petit nouveau de la bande pour "accorder une place à part entière aux secteurs d’activités propres aux archipels et de donner à ses représentants un espace et une identité distincts des autres collèges. Ces secteurs tiendraient compte des enjeux liés à l’éloignement et aux spécificités de nos territoires", expliquait-on à l’assemblée de la Polynésie en séance plénière.
Ce collège doit être représentatif des quatre grands secteurs d’activités : le tourisme, la perliculture, les artisanats et les langues polynésiennes. Alors, Maeva Andreucci-Wane et Maximilien Hauata seront les porte-paroles. Reste à connaître le nom des trois autres représentants.
Baisse des indemnités…
Le gouvernement de Moetai Brotherson poursuit sa trajectoire de réduction des dépenses publiques. Durant les dernières années, le coût de fonctionnement du CESEC s’établissait entre 100 et 135 millions CFP. Le pays envisage une économie de 6 à 15 millions CFP, en réduisant les indemnités de 10 à 20%.
La rentrée des nouveaux membres du CESEC aura lieu la semaine prochaine. La première séance plénière, elle, se déroulera le 4 octobre, dans laquelle le nouveau président de l’institution sera élu. Pour les deux prochaines années, elle sera présidée par un représentant du collège du développement. Eugène Sommers, élu en septembre 2020, aura dirigé l'institution durant deux ans, comme le prévoit le règlement.
Recours contre l'attribution d'un siège à l'enseignement privé
La nouvelle composition du CESEC ne fait pas l'unanimité. Vadim Toumaniantz, secrétaire général du syndicat des agents publics de Polynésie, a déposé un recours au tribunal administratif. Il s'étonne qu'un siège ait été attribué à la fédération des syndicats de l'enseignement privé, la FSEP, qui selon lui, ne serait pas représentatif. Un changement proposé par l'ancien gouvernement en janvier dernier. En attendant que cette demande soit examinée par le tribunal, Edgar Taeatua siégera aux côtés de ses pairs.