Cité de l'air : le chemin menant à leurs maisons est bloqué, ils doivent marcher pour y accéder

Les voitures ne peuvent plus passer. Il faut donc marcher pour aller à sa maison.
Un litige foncier qui dégénère à la Cité de l'air à Faa'a. À la suite de la vente d'un terrain, plusieurs familles ont perdu leur chemin d'accès à leur maison. Impossible aussi e passer en voiture...

L'entrée du passage est désormais bloquée. Traversant une propriété privée, ce passage mène à différentes habitations.

Mais vendu il y a quelque temps, le nouveau propriétaire a décidé d'en fermer l'accès tout en s'engageant à réhabiliter un autre chemin. Problème il s'agirait d'une servitude privée. "Cette route a des propriétaires. Ce sont les consorts Liais. Et ceux-là ont décidé de barrer", explique Marguerite Bredin, qui doit emprunter le chemin pour accéder à sa maison située plus loin dans le quartier.

"Ce chemin est privé, il appartient aux consorts Liais - Mai. Il y a quelque temps, un promoteur a acheté un terrain là-haut, et qui normalement doit construire un parking pour 400 voitures. Mais si on ouvre cette route-là, ces voitures [du parking] au lieu de descendre par là-bas, elles vont descendre par ici. Cela va nuire à tout le quartier", estime Gérard Mai, des consorts Mai et Liais.

Gérard Mai, un des propriétaires du chemin, dont l'entrée est fermée aux véhicules.

Alors depuis deux semaines, pour rentrer chez eux, les membres de la famille Bredin n'ont d'autre choix que d'abandonner leurs véhicules un peu plus haut, avant le chemin bloqué et de finir à pied. "Le promoteur nous a prévenus qu'il allait bloquer. Parce que là ce n'est pas une servitude, c'est bien une propriété privée. Il nous a conseillé de faire notre chemin, parce qu'ici avant c'était un chemin. Je peux le confirmer, c'était dans le cadastre. On a décidé d'entamer des travaux pour passer sur ce chemin-là en tant que copropriétaires de cette route", s'insurge Rauana Tariu, belle-fille de Marguerite Bredin.

Depuis le chemin, on distingue bien l'entrée bouchée par des blocs de pierre.

Actuellement, la situation est on ne peut plus inextricable. Seule une décision judiciaire pourrait régler le litige car la loi reconnaît au propriétaire d'un terrain enclavé un droit de passage sur un terrain voisin, sous certaines conditions.