Comment le téléphone portable est devenu une addiction chez les ados

Impossible, pour 91% des 15-24 ans, de passer une heure sans consulter son smartphone
L'hyper-connexion peut vite devenir une addiction. Le CLUSIR, le club de la sécurité de l'information de Tahiti, organise une conférence ouverte au public ce jeudi à l'UPF, avec pour sujet l'utilisation des smartphones chez les jeunes.

Le smartphone inexistant il y a 20 ans, est aujourd’hui omniprésent dans la vie de tous les jours. 91% des jeunes de 15 à 24 ans sont équipés et jusqu’à 87% chez les adultes jusqu’à 44 ans. Et ce sont les plus jeunes qui risquent le plus l’addiction. Pour eux, le smartphone est devenu "une prolongation de leur être" selon les psychiatres addictologues.

A la sortie des écoles, les langues se délient: "Mon téléphone me sert à rester en contact avec mes parents, et appeler les amis". "Mon vini c'est toute ma vie, si ça casse je pleure ! Je ne peux pas vivre sans". Et à la question "pourriez-vous passer de votre portable", la réponse est nette: "C'est indispensable, on y passe tout notre temps !"

Ce sont les 15-24 ans qui sont les plus équipés en smartphone

Chez ces jeunes, on voit "que le portable a son importance", mais les relations sociales "sont préservées". D’autres cependant, peuvent basculer dans l’addiction au même titre que les drogues ou l’alcool. Selon le CLUSIR (NDLR: Club de la Sécurité de l'Information de Tahiti), il est important que les parents gardent un œil non seulement sur le contenu mais aussi sur le temps passé devant un écran.

"le vrai problème, ce sont les jeunes qui veulent à tout prix imiter leurs parents" (CLUSIR de Tahiti)

Bertrand Hersent président du CLUSIR estime aujourd'hui qu" 'aujourd’hui que le vrai problème, ce sont les jeunes qui veulent à tout prix imiter leurs parents". Il s'agit de sensibiliser la génération montante "aux moments de famille durant lesquels on pose les téléphones !"

Au fenua, Facebook est plébiscité par les jeunes, devant You Tube et Instagram

Aujourd’hui au moins 50% des utilisateurs passent au minimum 1 heure par jour sur les réseaux sociaux et se répartissent sur les différentes plateformes. "Des abus", qu'il faut "corriger pour l'équililbre psychiatrique de l'enfant".