La commission d'information sur les sites d'expérimentations nucléaires s'est réunie aujourd'hui. Autour de la table, le haut-commissaire de la République, les associations anti-nucléaire et des scientifiques.
Parmi eux, le docteur Marie-Pascale PETIT, chef du département suivi des centres d’expérimentations nucléaires, qui a en charge la surveillance des anciens centres d'expérimentations nucléaires. Les radionucléides (atome radioactif pouvant se muter, se transformer en un autre atome) sont toujours présents sur les atolls, mais restent sous contrôle. "Je ne dis pas que tout revient à la normale. Ce qu'on peut dire, c'est que les marquages et les radionucléides qui subsistent sont confinés dans le sous-sol, les assainissements ont été réalisés et il n'y a pas d'impact sur l'environnement des atolls, et donc les marquages sont maîtrisés", explique la scientifique.
Le haut-commissaire insiste sur le fait que l'Etat veut jouer la transparence. Mieux encore, aller à la rencontre de la population. "Vendredi à Tureia qui est concerné par une possible vague s'il y avait une fracture ou un glissement de terrain à Moruroa, ce sera du direct. Il n'y aura pas d'écran entre eux et nous. Ils nous diront ce qu'ils pensent. Comme disait un ancien ministre, on sera à portée d'engueulade", anticipe Eric Spitz.
Les associations anti-nucléaire n'y croient pas. "Ne me parlez pas de transparence, tant que vous ne nous transmettez pas le registre des malades du cancer dont les pathologies sont reconnues dans la loi Morin, le registre des évacués sanitaires et le registre des morts du cancer, on ne pourra pas discuter", s'exclame Hiro Tefaarere, président de l’association Moruroa e tatou.
Le haut-commissaire a annoncé que plus d'une centaine de dossiers d'indemnisation seront instruits très bientôt.