Concours de sous-officiers de gendarmerie : toujours autant de candidat(e)s

"La télévision est-elle dangereuse ?", le sujet de la dissertation d'hier.
Hier, environ 300 jeunes gens et filles ont passé le concours général des sous-officiers de gendarmerie. Devenir gendarme, un rêve pour les uns, un moyen d'avoir un travail pour les autres. Préparé(e)s et motivé(e)s, les candidat(e)s ont d'abord passé les épreuves d'admissibilité portant sur les connaissances générales. En novembre, sont prévues les épreuves d'admission.

Combien étaient-ils hier à passer le concours général annuel des sous-officiers de la gendarmerie ? Environ 300 selon l'adjudant Thibaut Miège, chef du centre de recrutement, se sont déplacés sur les 548 inscrits. Cette fois-ci, le concours ne concernait pas un recrutement de gendarmes spécialisés en gestion et administration comme il y a deux semaines, mais de "généralistes".  "Les candidats postulent pour la filière opérationnelle, ils seront amenés à travailler plus tard sur le terrain, au contact de la population et au coeur de la population", explique Thibaut Miège.

Faire du terrain, être au coeur de l'action, c'est ce qu'espère la jeune Tehoata Bonno venue de Hiva Oa : "J'ai toujours rêvé d'être gendarme depuis toute petite. C'est l'action [qui m'attire], et faire régner la justice. Je suis stressée en voyant les uniformes, c'est impressionnant !"

Garçons ou filles, ils et elles veulent devenir des gendarmes.

Mais avant d'être retenus, tous ces jeunes gens et filles doivent d'abord plancher sur les épreuves d'admissibilité. La plupart se sont préparés comme Karl ARIIOEHAU qui vient exprès de Tahaa : "C'est un rêve d'enfant...aujourd'hui j'ai l'opportunité de participer au concours. Comme tout concours, il faut se préparer : en ligne avec des vidéos sur Youtube, oui je me suis préparé". Comme d'autres, il est très motivé et aurait pu faire un autre métier que celui de gendarme. "Je fais des études de comptabilité et il me semble que les comptables sont recherchés", ajoute le jeune homme. 

Pour d'autres, ce n'est pas le cas. La gendarmerie comme l'armée sont des pourvoyeurs d'emploi. "Je suis venue à ce concours déjà pour essayer, et comme je ne sais pas ce que je veux faire aussi, pourquoi pas tenter. Difficile de trouver un emploi ici depuis la crise", déclare Hereia Desclaux. Tehahe REHUA, de Takume, est venu pour la même raison : "C'est très difficile de trouver actuellement du travail, et je pense que la gendarmerie est une belle opportunité qui ouvre les portes dans la vie professionnelle. Je me sens prêt pour partir et décrocher ce concours de la gendarmerie."

Il y a quelque temps, eux aussi ont passé le concours.

Hier, l'épreuve écrite portait sur les connaissances générales, la culture générale avec une dissertation. Le sujet : "la télévision est-elle dangereuse ?" Très vaste question. Une manière pour l'encadrement de tester les capacités rédactionnelles des candidat(e)s. 

Mais après ces épreuves d'admissibilité, suivront celles en novembre pour l'admission : grand oral et sport au menu. Car un bon gendarme doit avoir des capacités autant intellectuelles que physiques. "Les candidats polynésiens sont très motivés, il y a un attrait particulier ici pour les métiers de la sécurité (armée, gendarmerie), ils font de très bons écrits. Là où ça pêche c'est sur les épreuves physiques, on essaie de les sensibiliser, de les préparer de suite pour le sport. L'épreuve physique du concours de gendarmerie est une épreuve d'obstacles, ça demande de l'endurance, de la résistance et de la force, il faut être complet", précise l'adjudant Thibaut Miège.

L'an dernier, 32 Polynésien(ne)s ont réussi le concours national des sous-officiers de gendarmerie.