Les papas fonctionnaires polynésiens vont pouvoir pouponner un peu plus longtemps… Au total, 14 jours de congé paternité. L'objectif : permettre aux hommes de s’investir davantage dans la parentalité. L’idée évoquée dans le programme du Tavini, est de s’aligner sur les communes déjà bénéficiaires de la mesure.
"Le texte a été présenté au conseil supérieur de la Fonction publique, qui l'a adopté à l'unanimité. Le coût estimé pour l'administration est de moins de 5 millions par an", explique Vanina Crolas, ministre de la Fonction publique et de l'Emploi.
Une fausse bonne idée pour le patron des patrons qui déplore une mesure opposée à la volonté de réduire le train de vie du Pays. "C'est une mesure qui va coûter évidemment au Pays et donc va obliger à trouver potentiellement de nouvelles taxes pour augmenter le revenu du Pays. C'est d'ailleurs ce qu'ils sont en train de faire aujourd'hui et c'est ce qui pose de gros car il n'a jamais été prévu d'augmenter les taxes. Augmenter les taxes, cela veut dire que ce sont les entreprises qui vont payer car les taxes se font globalement sur l'activité et le chiffre d'affaires.", estime Frédérick Dock, président du MEDEF Polynésie.
"Même s’il y a dialogue avec les partenaires sociaux, cela s'imposera... Car pourquoi faire une discrimination entre les salariés du public et du privé ? Et, c'est un énorme appel d'air pour le travail illégal et clandestin".
Chirstophe Plée
Même son de cloche pour le représentant des petites et moyennes entreprises, l’heure est aux économies selon Chirstophe Plée qui craint une extension au secteur privé et la recrudescence des embauches au noir. "Même s’il y a dialogue avec les partenaires sociaux, cela s'imposera... Car pourquoi faire une discrimination entre les salariés du public et du privé ? Et, c'est un énorme appel d'air pour le travail illégal et clandestin".
À terme, il s’agit de rattraper le retard sur l’hexagone où 28 jours de congé paternité sont déjà accordés. La mesure, qui ne concernerait que le public, doit encore passer par les voies parlementaires.