Durant la crise sanitaire, les communes de la Polynésie ont démontré qu’elles étaient des partenaires incontournables de l’Etat et du Pays. Pendant que les pompiers transportaient les nombreux malades au CHPF, les employés municipaux distribuaient de la nourriture aux familles les plus fragiles. La police municipale, elle, faisait parvenir devoirs et leçons aux élèves, privés de cours à cause de la fermeture des écoles.
Sauf qu’aujourd’hui, le maire de Paea veut aller plus loin. Antony Géros demande que des décisions soient prises pour aider les communes à lutter contre la vie chère. "Essayer de revoir le coût de leurs prestations de service, la cantine par exemple ; le coût des redevances pour l'eau et les ordures. Au niveau du Pays, j'ai proposé de revoir la voilure des prélèvements obligatoires, comme la TVA par exemple. Au niveau de l'Etat, j'ai proposé à la faveur du prêt de solidarité garanti par l'Etat octroyé aux entreprises, de transformer le remboursement de ce prêt en effacement total ou partiel de la dette", explique le maire de Paea.
Le président du Pays, quant à lui, ne l’entend pas de cette oreille, Edouard Fritch reste sur les demandes qui lui ont été faites il y a 6 ans. "Ce sont des compétences déjà exercées, tous les maires s'occupent de leur jeunesse, ils ont des associations. Ils s'occupent du social, ils aident les familles, ce sont des habitudes qui ont été prises mais qui sont formellement interdites. Je souhaite régulariser ce genre de situation afin que ces maires ne soient pas exposés", précise le président du Pays.
2 projets de loi de Pays, dans ce sens, seront présentés au cours de la session budgétaire qui s’ouvre ce jeudi. Les maires vont-ils s’en contenter ou la surenchère sera-t-elle de mise à 8 mois des élections territoriale ?
Le reportage de Titaua Doom :