Contrat de ville : réduire les inégalités sociales dans les communes

Contrat de ville communes
Les maisons de quartiers ou encore les cellules pôle-emploi dans les communes sont des aménagements financés par ce que l'on appelle, le « contrat de ville ». Ce dispositif, porté par l'Etat, le Pays et 9 municipalités, a pour objectif de réduire les inégalités sociales sur les communes de Tahiti et de Moorea. 363 millions de Fcfp sont débloqués chaque année, au bénéfice, principalement, des quartiers prioritaires.

Les associations pour retraités, sont typiquement le type de bénéficiaires du contrat de ville. Matapua a, par exemple été créé à Mahina, voilà 2 ans. Son but : rompre l’isolement. 50 membres, qui se sentent seuls chacun chez eux, se rencontrent pour jouer, coudre, tisser, chanter et danser ensemble. « Cette association là me permet de partager la joie, la musique, rigoler... enfin tout, explique Wilhelm Richmond, retraité de 66 ans ». 

 

Contrat de ville communes

Mais l’association a un autre objectif pour ses seniors. « Ils peuvent être utiles et transmettre leur savoir, leur savoir faire et aussi leur savoir être, énumère Meriana Tamarino-Huang, présidente de l’association « Matapua » ». 

Le contrat de ville, c’est 160 associations aidées depuis 2015, parce qu’elles remplissent les conditions exigées. D’abord, elles concernent les quartiers où le chômage est plus important, et où la surpopulation par foyer est la plus forte, entre autres. Au total, 7 critères sont pris en compte. « Il n'y a pas de répartition par pourcentage des communes, précise Manavarii Ravetupu, directrice par intérim du syndicat mixte en charge du contrat de ville. C'est en fonction du projet le plus pertinent, le plus efficace aussi sur le terrain... que le budget soit sincère, que les objectifs soient bien clairs...». 

Contrat de ville communes

Cette année, le contrat de ville subventionne l’association « Matapua » à hauteur de 540.000 fcfp. Une aubaine, car en 2023, elle ne vivait que de ses cotisations, soit 87.000 fcfp. « La logique du contrat de ville, c'est d'abord une problématique, ensuite des objectif et un contenu pour résoudre ces problématiques identifiées, rappelle Tamatoa Taurua, directeur de la proximité et de la vie sociale et chef de projet du contrat de ville pour la commune de Mahina . Le budget c'est un outil pour réaliser ces projets ». 

Cette année, les retraités de Matapua préparent l’animation pour le grand repas des matahiapo qui aura lieu samedi à Mahina, à la salle polyvalente. L’an prochain, ils espèrent pouvoir trouver un local plus grand pour accueillir plus d’adhérents.