Contre les embouteillages, l'association E Naki s'adresse au gouvernement

L'entrée dans la ville toujours aussi problématique aux heures de pointe.
Comment faire sauter les bouchons sur la route ? C'est la question que se posent quotidiennement des milliers d'automobilistes qui se rendent à Papeete pour aller travailler. Ou pour en revenir. L'association "E Naki stop aux embouteillages" a adressé aujourd'hui une lettre au gouvernement afin qu'il prenne le taureau par les cornes et commence à faire bouger les choses. L'association a des idées, mais il manque encore la volonté politique.

L’association "E Naki stop aux embouteillages", avec à sa tête Tania MU, a déposé ce lundi matin une lettre ouverte à la présidence pour relayer le ras-le-bol des automobilistes pris régulièrement dans des embouteillages.

Vendredi dernier, beaucoup ont encore été piégés dans des bouchons monstres. Le premier le matin, et le second survenu dans l'après-midi à Punaauia aux heures de pointe à cause d'une plaque d'égout qui s'était décrochée, laissant un trou béant dans la chaussée.

Vendredi dernier sur la RDO. Des kilomètres de bouchon depuis la ville à cause d'une plaque d'égout qui s'était détachée.

Pour Tania Mu, "ces deux événements confirment ce qu'on pensait, c'est-à-dire que les structures aujourd'hui ne sont pas capables d'absorber le trafic normal, ets dès qu'il y a le moindre imprévu, ça se transforme en des embouteillages monstrueux, ce qui impacte énormément les usagers. Aujourd'hui, quand tout se passe bien, on a des gens qui viennent de communes éloignées, qui partent des fois à 3 heures du matin, pour aller travailler à Papeete, on pense que cette situation n'est pas tenable. Cela a un gros impact sur la vie des personnes, professionnelle et familiale, on demande à ce que le gouvernement prenne enfin des mesures, des décisions courageuses pour commencer à résoudre le problème".

L'association E Naki a adressé une lettre au gouvernement pour agir face aux embouteillages qui empoisonnent la vie de milliers de conducteurs.

L'association propose des solutions comme la décentralisation des activités basées à Papeete, la mise  en place d'une vraie politique sur le transport en commun avec des voies dédiées aux bus et des horaires aménagés, favoriser le télétravail aussi bien dans le public que dans le privé, mettre en place des pistes cyclables, revoir les infrastructures routières pour correspondre au trafic actuel et futur, etc…

En novembre dernier, s'est tenu un premier forum à la Présidence pour identifier les problématiques liées à la circulation automobile. Un second forum est aussi prévu début avril afin de demander aux usagers de proposer cette fois-ci des solutions.