Contrôle des prix : malgré la surveillance, l'inquiétude persiste

Les prix font l'objet d'un contrôle minutieux.
Avant l'application de la fameuse taxe sociale à 1%, les contrôleurs de la DGAE officient régulièrement dans les magasins afin de constater et sanctionner des prix qui partiraient un peu trop à la dérive. Tout manquement au règlement peut être lourdement sanctionné. Néanmoins, les consommateurs ne sont pas tous rassurés.

Ils ne sont pas venus faire leurs courses et se fondent dans le décor. Laurent et Raiata font partie de la dizaine de contrôleurs assermentés de la Direction Générale des Affaires Economiques. Leur rôle, vérifier les prix des produits PPN et de grande consommation, mais pas uniquement…. "Nous allons nous diriger vers l'eau de Javel locale, dont les marges commercialisation sont réglementées. C'est l'affichage, c'est-à-dire que les prix sont affichés sur un fond rouge pour que le consommateur puisse les reconnaître. Ensuite nous allons vérifier le prix de vente, le conditionnement et le nombre de bouteilles en vente à ce prix-là", explique Laurent.

Pour les PPN, l'affichage du prix autant que le prix lui-même est pris en compte.

Selon la DGAE, la règlementation applicable aux produits PPN ne fixe pas le prix de vente du produit mais la marge maximale des commerçants. Selon les marques, les fournisseurs et le cours des devises, le tarif peut donc varier d’un magasin à l’autre. Mais attention, la note peut vite être salée pour les commerçants affichant des marges erronées.  "Le contrôle en magasin va se faire sur relevé de prix contrôlé sur facture. Si on constate une hausse on va faire une signalisation. Par contre s’il est dans une hausse illicite ou déjà averti et qu’il a fait l’objet de contrôle, à ce moment-là on va appliquer une amende de 178 000 cfp par produit relevé", déclare Laurent, contrôleur assermenté DGAE. 

Tout est scrupuleusement noté.

Les importateurs sont eux aussi dans l’œil des contrôleurs, en cas d’infraction l’amende peut avoisiner les 9 millions cfp par marchandise ! Pour ce directeur de magasin, si les contrôles des prix sont fréquents, ils sont tout aussi nécessaires. "On a eu plusieurs contrôles, sur les prix et également sur l’hygiène. Ce n’est pas stressant au contraire cela nous permet de mieux vérifier notre travail et de donner un meilleur service à nos clients", remarque Brice Garnero, directeur d’une grande surface.

Crainte de la taxe sociale

La taxe sociale à 1% sera appliquée à compter du 1er avril, alors les clients sont inquiets de la hausse des prix. "Aujourd’hui on parle des PPN, et des prix réglementés. Mais on n'a aucun pouvoir en tant que client sur les marges. Nous on est en bout de chaîne et tout ce que l’on voit c’est le prix affiché. Alors est ce que nos habitudes vont radicalement changer ?", se demande Teva.   

Pour l’heure, les produits PPN et de grande consommation ne sont pas sujets à la taxe sociale. Néanmoins, leurs prix ont augmenté de 14% en 2021.  

La DGAE annonce qu’elle mobilisera plus d’effectifs sur les prochaines missions de contrôle des prix.