Coqueluche: l'épidémie atteint les Tuamotu

La coqueluche est très contagieuse et on estime qu'une personne malade peut contaminer en moyenne 15 à 17 personnes au sein du milieu familial ou de la collectivité .La maladie peut parfois devenir grave chez certaines personnes fragiles
Le dernier bulletin de surveillance sanitaire évoque 146 cas confirmés de coqueluche depuis la mi-juin. Ce début Octobre, le ministère de la santé a relevé 15 cas supplémentaires. Parmi eux, deux sont rapportés à Rangiroa, suggérant "une circulation sur l'île".

Le bulletin hebdomadaire de la surveillance sanitaire précise qu'en semaine 40, soit du 30 Septembre au 6 Octobre , 2 cas sont des nourrissons de moins de 6 mois, 8 sont des enfants entre 2 et 11 ans et 5 sont des adultes de plus de 32 ans. Les 2 nourrissons de moins de 6 mois ont été hospitalisés. Ce qui alerte "c'est le nombre de cas sur la seule ile de Tahiti, soit 38 cas. Mais la coqueluche a déjà rendu malade 3 habitants de Rangiroa dont 2 tout récemment"
Depuis le début de l’épidémie en juin, 146 cas confirmés ont été identifiés. Parmi l’ensemble des cas investigués, 10 enfants ont nécessité une hospitalisation, dont 8 nourrissons âgés de 8 mois ou moins. Le seul adulte hospitalisé en S36 était à la maternité du CHPF.
La majorité des cas rapportés sont des personnes de 7 à 79 ans (83%), et 17% sont des nourrissons (<1an).

13 nouveaux cas de coqueluche à Tahiti en semaine 40

Une ordonnance à suivre à la lettre

En Polynésie française, compte tenu de la situation épidémiologique (incidence stabilisée, couverture vaccinale satisfaisante chez les enfants, faible taux d’hospitalisation), la prescription d’une antibioprophylaxie dans l’entourage reste recommandée :
- à tous les enfants du foyer non ou mal vaccinés (ayant reçu moins de 3 doses) ;
- aux sujets contacts occasionnels à risque de forme grave (nourrissons, personnes de plus de 80 ans, maladies chroniques, immunodéprimés) ;
- à toutes les personnes du foyer non à jour de leur vaccination ou n’ayant pas reçu de dose de vaccin contre la coqueluche dans les 5 dernières années ;
- aux sujets contacts occasionnels en contact avec des personnes à risque de forme grave.
Le traitement de première intention reste l’azithromycine..

Une bactérie est à l'origine de la coqueluche.


La vaccination est fortement recommandée pour les femmes enceintes à partir de la 20ème semaine après les dernières règles et pour les personnels de santé et du social en contact avec la petite enfance, l’accès gratuit au vaccin étant maintenant assuré pour ces personnes.