D'habitude, ce sont les Tahitiens qui se déplacent pour jouer leurs matchs. Cette fois, c'est à l'US Avranches de faire le voyage, à 16 000 kilomètres de chez eux. Et ils savent que rien n'est acquis pour cette rencontre : ils ne connaissent pas bien l'AS Dragon, ni le climat chaud et humide qui les attend. "Niveau foot, je ne sais pas à quoi m'attendre. Le niveau on ne le connaît pas" confie un joueur de l’équipe entraînée par Michel Audrain.
Les deux clubs s'étaient déjà affrontés le 12 novembre 2016 au stade René-Fenouillère, dans l'Hexagone. Les Français avaient battu Tahiti 9-0 mais c'était il y a huit ans, dans leur pays. Aujourd'hui, même s'il s'agit d'une "équipe inférieure", les Tahitiens tenteront de prendre leur revanche, avec l'avantage du terrain qu'ils n'avaient pas en 2016. L'entraîneur du club du Sud Manche en a bien conscience.
Tant qu'on n'est pas vraiment sûrs de cette équipe là, qu'on ne connaît pas les qualités fortes de cette équipe, c'est sur que c'est un piège. Je pense que tant qu'on ne joue pas les clubs de Ligue 2 ou national, pour nous, ce sera toujours des matchs piégeux quand on joue contre des équipes inférieures à nous.
Michel Audrain, entraineur de l'US Avranches MSM
Les Tahitiens ont réussi à se hisser au septième tour de la Coupe de France pour la sixième fois de leur histoire, grâce à leur victoire 4-1 face à l’AS Tiare Hinano le 1er juin dernier en finale de la coupe de Polynésie. Ils n’avaient plus atteint ce stade de la compétition depuis six ans.
L'US Avranches, club semi-professionnel qui joue en 4ème division, prend l'avion le 10 novembre. Les frais sont pris en charge par la Fédération Française de Football, organisatrice de l’épreuve. Le match est prévu à 14 heures le 16 novembre au stade Pater.
Outre l'aspect sportif, le voyage fait tout de même rêver les athlètes. "On est très content d'aller là-bas, c'est une première à Tahiti. Donc on va tous découvrir, cela va être une expérience de vie incroyable, donc on va essayer de profiter" se réjouit un joueur de l'US Avranches.