Le haka, la danse guerrière que les All Blacks font résonner dans les stades du monde entier. Vendredi, à l'occasion du match d'ouverture entre la Nouvelle-Zélande et la France, le haka va-t-il impressionner les Bleus ?
A Auckland, depuis tout jeunes, les rugbymen s'entraînent aussi bien au rugby qu'au haka. Certains suivent même des cours de haka traditionnel. "Kamate, kamate !", répètent-ils à l'envi. Ce qui signifie "vous êtes morts !", explique Buck Shelford, une légende du rugby néo-zélandais, ancien capitaine des All Blacks dans les années 90, "le rugby c'est perdre et gagner. Tu gagnes tu vis, tu perds tu meurs !"
Mais vendredi, avant leur match contre les All Blacks, les Bleus ne seront sans aucun doute pas morts de trouille. La raison : ils sont l'une des équipes favorites du Mondial-2023 car les jeunes joueurs du XV de France "n'ont pas peur", a affirmé l'ancien centre néo-zélandais Sonny Bill Williams avant le match d'ouverture vendredi.
Même pas peur
Le XV de France a remporté les trois dernières éditions de la Coupe du monde des moins de 20 ans et "les jeunes joueurs qui n'ont pas peur et qui arrivent (en équipe A) représentent ce qu'est la France", a expliqué à l'AFP Williams, qui a pris sa retraite après le Mondial-2019. "C'est pour ça qu'ils font peur, (et) c'est pourquoi selon moi ils font partie des favoris", a-t-il dit, ajoutant l'Irlande à la liste des candidats au titre mondial.
L'ancien treiziste, venu au rugby à XV en évoluant en France, au RC Toulon, et double vainqueur de la Coupe du monde en 2011 et 2015, s'est aussi essayé à la boxe et compare le capitaine français Antoine Dupont à l'ancienne légende des arts martiaux mixtes (MMA), le Russe Khabib Nurmagomedov. "C'est un joueur spécial", dit-il à propos du demi de mêlée du XV de France. "Il a eu la même enfance que Khabib, des qualités physiques naturelles grâce à sa jeunesse dans l'air frais" des montagnes des Pyrénées. "J'aime son style très physique", a ajouté Williams. "C'est le symbole de ces jeunes Français qui font peur et qui sont le produit du système français", a encore expliqué l'ancien international de 38 ans.
Le reportage de France 2 :