Après Elizabeth II et son règne long de 70 ans, c’est au tour de son fils ainé de monter sur le trône d’Angleterre. Samedi 6 mai, le roi Charles III et son épouse, la reine Camilla, ont été sacrés nouveau roi et reine d’Angleterre.
Événement grandiose
Après plusieurs jours éprouvants, entre répétitions, réceptions et garden party, le couple royal a été couronné à l’Abbaye de Westminster au cœur de Londres, à 74 et 75 ans. Un évènement très attendu par les Britanniques mais aussi par les fans de la monarchie anglaise, comme le Polynésien Mateo Puairau.
Il est arrivé mercredi en Angleterre, accompagné de son amie, Shinelle. 18 000 kilomètres et 22 heures de vol pour arriver jusqu'à Londres, mais l'effort en valait largement la chandelle. Mateo suit depuis 21 ans la vie d'Elizabeth II. Après avoir raté son jubilé de platine l'année dernière, pas question de manquer un nouvel épisode de l'histoire de la famille royale : "je suis passionné de la monarchie anglaise. C'est un événement à ne pas manquer ! C'était important pour moi, de vivre le couronnement de Charles III, ça a une valeur sentimentale. Il ne faut pas oublier la reine Elizabeth", confie Mateo.
S'il n'a pas pu approcher le palais "parce-que l'avenue était déjà bondée de monde" regrette-t-il, l'admirateur incontesté a pu partager le bonheur de la foule, dans les rues de Londres. Des milliers et des milliers de sympathisants ont trinqué à la vie du nouveau souverain en chantant "God save the king !"
Héritage anglais
Tout comme le décès de la reine Elizabeth, qui avait ému le monde entier, le couronnement de Charles III résonne jusque dans le Pacifique, notamment dans les pays du Commonwealth. En vacances à Tahiti, Michelle Wackrow, originaire de Nouvelle-Zélande, a suivi le couronnement du roi à la télé. "J'ai tout regardé, c'était merveilleux. Il y a beaucoup de britanniques en Nouvelle-Zélande, qui suivent à distance la politique anglaise et les aventures de la famille royale" explique la touriste.
Et si la Polynésie est aujourd’hui française, elle aussi a hérité du passage des missionnaires anglais dans les années 1790. Des empreintes omniprésentes dans la langue tahitienne et la généalogie des Polynésiens, en témoigne Johanna Nena-Gatien, descendante d'une famille anglaise de Pitcairn.
En marge du couronnement, certains ont manifesté leur désaccord face à cette cérémonie, réclamant l’abolition de la monarchie britannique. Mais ils n'ont pas réussi à troubler la cérémonie, ni la joie des sympathisants.