La Polynésie a presque oublié le covid19, mais il est toujours là. Avec une recrudescence des contaminations causées cette fois par le variant de l’OMICRON : BQ1.1, déjà identifié dans plusieurs pays européens.
En Polynésie, 2 septuagénaires vaccinés étaient hospitalisés en réanimation. Mais l'une est décédée mercredi. "La première qui est décédée avait déjà une maladie pulmonaire, chronique, avec une vaccination certes mais avec un défaut de vaccination dans le temps, c'est-à-dire que les gens doivent se vacciner mais il faut aussi qu'ils fassent les rappels dans les temps. S'ils ne sont pas vaccinés depuis 6 mois, l'immunité est perdue et les risques deviennent très importants. La 2e personne qui est en réanimation a aussi plus de 70 ans et a une maladie chronique, va plutôt mieux...Elle avait un schéma vaccinal fait mais incomplet car elle est déjà à 1 an de sa dernière vaccination", remarque le docteur Philippe DUPIRE, président de la commission médicale du CHPF de Taaone.
Et le bilan de la vaccination des personnes fragiles est mitigé. Car depuis l’arrivée du vaccin de rappel Cominarty Bivalent, efficace contre la souche initiale du coronavirus, et contre l’OMICRON et ses variants, seulement 25% des séniors se sont mis à jour de leur dose de rappel. "Il reste encore 80 à 95 % des personnes que nous attendons pour qu'elles reçoivent leur vaccin Pfizer bivalent. Ce dernier a démontré une protection supérieure à ce que nous connaissons aujourd'hui", déclare Daniel PONIA, responsable de la vaccination à la Direction de la santé.
En Europe, le variant BQ1.1 est devenu la souche dominante. Et pour s’en protéger, outre les points de vaccination habituels dans les dispensaires et à l’Institut Louis Malardé, le vaccinodrome de la Présidence ouvrira ses portes demain samedi en journée continu.