Liana Faehau connaît le lotissement Vaitavatava à Papeete par coeur. Avec son mari, elle a repris les rênes de l'association du même nom. Un lotissement social réputé pour être un des points de vente de drogue.
Les descentes de police y sont monnaie courante. La dernière date de 2020. Depuis le calme semble être revenu.
Amélioration
Ici, 500 âmes y vivent, et 80% d'entre elles ont moins de 30 ans. Le confinement a eu des conséquences, plutôt positives. Pour Mélie, stagiaire en contrat d’insertion social dans le lotissement, "c'est une bonne chose. On avait moins d'allers et venues, de bruit. Comme j'habite au bord de la route, le confinement me convenait". Autre point de vue, celui de Liana, qui a constaté que "c'était difficile, mais il y a eu ce rassemblement des parents avec leurs enfants. Il y a eu ce contact, c'est là que j'ai vu une amélioration dans chaque famille".
Plus de dialogue dans la famille, moins de contact avec l'extérieur, mais à la longue, c'est pesant. Et quand le komo, l'alcool local s'invite à table, ça n'arrange pas les choses.
Violences familiales
"Les violences volontaires, en particulier dans le milieu familial, nous avons déjà 3 200 faits qui ont été enregistrés, c'est une délinquance qui augmente sensiblement de plus de 20% aujourd'hui et qui concentre toute notre attention", explique Cédric BOUET, directeur de cabinet du haut-commissaire.
Les chiffres officiels de la délinquance seront communiqués en début d'année prochaine.