Des vagues dans le lagon comme en plein océan et qui balaient tout sur leur passage. Une bonne partie des atolls des Tuamotu ont subi leurs assauts hier. De quoi effrayer plus d'un habitant sur ces îles.
A Arutua, deuxième producteur de perles après Rikitea, pontons et parc à poissons n’ont pas résisté à la houle. "C’était un désastre, ça frappait de partout… c’est des vagues de 2 mètres à 3 mètres. Nous on a essayé de protéger nos enfants et nos affaires", relate Pierre Parker, perliculteur. "Ca été un peu difficile parce qu'avec le vent d'ouest qui était assez fort, on n'a pas pu travailler sur l'eau, on était fermé. Mais pour l'élevage de poules et la vanille, il n'y a pas de souci comme c'était sur terre, c'était à l'abri", ajoute Steeve Pommier, lui aussi perliculteur.
Sur l’atoll voisin de Fakarava, 3 personnes ont dû être évacuées. Elles ont passé la nuit dans un hébergement d’urgence mis en place par la commune. "Ca a quand même soufflé en direction du nord mais cela n'a pas aussi vraiment frappé notre atoll. Ce matin j'ai vu des dégâts sur la route, des branches etc. Mais sinon, il n'y a pas de problèmes à Fakarava", estime Etienne Maro, maire de Fakarava.
400 kilomètres plus au sud, la dépression tropicale Nat n’est passée qu’à 10 kilomètres de Hereheretue. La cinquantaine d’habitants a été mise en sécurité dans l’abri de survie opérationnel depuis 2011. "Le vent a soufflé vers 10h-11h, du côté sud-est. Il a soufllé vers les 110-130 km/h", raconte Mahia Tuteirihia, maire déléguée de Hereheretue.
Ce matin, le calme est revenu dans l’archipel des Tuamotu. Mais la saison cyclonique est loin d’être terminée.
Le reportage de James Heaux :