"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" : l’adage prend vie dans cet atelier, grâce aux mains apprenties de ces personnes sans abris. En deux semaines, Roméo a construit plusieurs portants pour suspendre des vêtements. Et quand il a fini ses commandes de la journée, il peut s’atteler à son projet personnel. "Par exemple, mon placard à linge" qu'il a fabriqué à partir d'une vieille machine à laver et de palettes, après deux semaines de formation à l'atelier. "C’est pour moi, pour plus tard. Peut-être qu’il y aura des entreprises qui vont embaucher" espère-t-il.
L’espoir fait vivre dit-on…en tout cas, Fraidy y croit aussi. Il a acquis les bases du métier de menuisier en seulement deux semaines et sait désormais découper et assembler du bois, pour en faire des jardinières ou encore des pots de fleurs. "Je suis en couple, j’ai une femme, j’essaie de m’en sortir, pour moi et ma femme et de montrer l’exemple à mes amis. Et de partir aussi un jour de là...avec ce travail on peut avancer" dit-il.
Grâce à cet atelier, l’association Te Torea a réussi la première étape de la réinsertion de ces personnes sans domicile fixe. Mais la formation actuelle n’aboutit pas encore à un diplôme. Pour cela, l’association a besoin d’aide. "Une convention avec le Pays, avec le Sefi, ce serait déjà un atout. Et ensuite de pouvoir travailler avec le reste des entreprises qui veulent bien soutenir l’association Te Torea, dans ce projet d’insertion par l’activité économique" présente Anne Tehahe, responsable du projet de réinsertion.
Un projet social, écologique et économique, car il peut aussi vous faire faire des économies ! Comptez entre 2 000 et 15 000 Fcfp pour ces meubles et objets sur mesure, commandés par des particuliers.
Contact de l'association Te Torea : 40 42 39 18.