Des ossements retrouvés à la Pointe Vénus

Les témoins nous montrent la zone de recherches.
Des ossements ont été repêchés lundi 10 avril, sur le site très fréquenté de la Pointe Vénus. La gendarmerie a été alertée dimanche en fin d'après-midi. L’un des fragments retrouvés s’apparente à un crâne, mais cette hypothèse reste à déterminer. Si ces découvertes ne sont pas rares pour les gendarmes, elles suscitent malgré tout quelques interrogations.

Plusieurs fragments d’os ont été retrouvés au fond de l’eau, à quelques mètres du rivage la 10 avril à la Pointe Vénus.

Recherches

Un témoin nous indique le lieu des recherches, auxquelles il a assisté. C'est à cet endroit-là, ils ont fait des allers-retours puis sont restés là où il y a les deux personnes. (...) Ils sont restés un peu longtemps quand même, au moins deux heures.

L'alerte a été donnée par un administré dimanche vers 17 heures. Ce dernier a d’abord cru apercevoir un coco, mais il s'agirait en fait d'un crâne. Trois gendarmes ont procédé aux recherches lundi matin, deux dans l'eau et un sur le rivage, appuyés par les policiers. "La gendarmerie nous a appelé pour avoir l'assistance des mūto'i. Effectivement ils ont trouvé un crâne, d'après eux, c'est humain" précise Romuald OOPA, chef de la brigade de Mahina.

Déconcertant

Rien d’inhabituel à première vue, puisque la zone n’a pas été délimitée. Ces découvertes sont assez courantes pour les gendarmes, mais plutôt sur terre que dans la mer. 

En revanche, elles le sont un peu moins pour les habitants. Et cette intervention a suscité l'interrogation des baigneurs déjà présents, venus profiter de leur lundi de Pâques à la plage. “Ils ont pris une caisse translucide pour mettre quelque chose, ils sont ressortis avec. Je ne sais pas ce qu’il y avait dedans, ou même s’il y avait quelque chose, j’étais trop loin pour voir…” raconte un monsieur sous son parasol. À quelques pas de là, une mère de famille a aussi été témoin de la scène : "je suis venue avec [mes enfants], on a juste aperçu des gendarmes qui plongeaient. Mais honnêtement, je ne sais pas ce qu’ils sont venus chercher” dit-elle.

Les ossements pourraient provenir d’un cimetière à proximité mais certains témoins ne peuvent s'empêcher de penser qu'il pourrait s'agir de l'un des disparus de la Maroto, en novembre dernier. C’est comme si tu retrouves ta famille même si c’est des os (...) si c’est eux, je prie que c’est eux, tant mieux !” s'exclame une autre dame.

Les fragments doivent être analysés par un médecin légiste et pourraient être envoyés en métropole par la suite, pour un examen ADN approfondi.