" En sortant de la messe à midi, nous avons vu des missiles passer au-dessus de nos têtes " raconte le père Bruno Mai. Avec 33 autres Polynésiens, il effectuait un pèlerinage en Israël quand le Hamas a attaqué, le samedi 7 octobre. La délégation a quitté Tahiti le 27 septembre, direction, Jéricho puis Béthleem, Nazareth, le Jourdain, Béthanie avant que la réalité ne rattrape les pèlerins.
Ils sont à Jérusalem au nord-est de la Bande de Gaza mais leur quotidien est désormais rythmé par les sirènes, le bruit des missiles. Dans leur hôtel, ils entendent " des bombardements un peu partout, des sirènes toute la nuit " décrit le curé.
Malgré cette situation inédite, le moral est " au top " selon le père Bruno Mai même s'il concède que " ça craint ". Sa peur c'est l'embrasement de la situation.
Le père Bruno Mai indique avoir contacté le président du Pays, Moetai Brotherson, l'ambassade de France en Israël est aussi au courant de la présence des Polynésiens.
La délégation de pèlerins est hébergée chez des nonnes. Elle doit poursuivre son voyage vers le Portugal mais il est très compliqué de quitter le pays. Le groupe ne partira pas ensemble a expliqué le père Bruno Mai.
Selon un dernier bilan, l'attaque du Hamas a fait plus de 800 morts en Israel et près de 700 sur la bande de Gaza. Le Quai d'Orsay est " sans nouvelles " de 14 ressortissants français dont un mineur de 12 ans. Deux Français sont décédés.