Desserte maritime Taravao-Papeete : l'un des porteurs de projet sollicite une délégation de service public

Le trajet par la mer ne prendrait qu'une seule heure contre plusieurs par la route.
Le projet de desserte maritime entre Taravao et Papeete est en réflexion depuis plusieurs mois. Le groupe Degage avait fait part de son souhait d'ouvrir cette nouvelle ligne. Il en est question en conseil des ministres le 24 août. Un nouveau porteur de projet de deux navires à grande vitesse (NGV) passagers a sollicité une délégation de service public.

Source de débat public médiatisé, la desserte maritime entre Papeete et la presqu’ile intéresse des porteurs de projets qui proposent des solutions de transport maritime. Des projets fleurissent pour démontrer le potentiel qu’offre la solution de transport maritime régulier depuis Taravao. Pour autant, le lancement de ces projets est conditionné à un accompagnement financier du Pays pour pallier les déficits d’exploitation prévisionnels.

C’est ainsi qu'une société annonce son intention de mettre sur la ligne un navire pour assurer le transport de passagers. Un autre opérateur porte un projet de 2 navires à grande vitesse (NGV) passagers pour assurer la liaison Taravao-Papeete en sollicitant une délégation de service public. Il propose aussi, en actionnariat avec la communauté des communes Tereheamanu et des entreprises de la place, un projet de navire de charge pour une liaison maritime dédiée au transport de marchandises par conteneur.

Conditions

Les mouvements pendulaires liés au travail, aux loisirs, à la consommation, à la mobilité résidentielle, etc. forment une masse non négligeable entre Taravao et Papeete. Si l’opportunité de création de cette ligne maritime fait l’unanimité, il est nécessaire d’aborder le projet de manière coordonnée et raisonnée entre les différents opérateurs et les institutions concernées. Les communes, par exemple, sont parties prenantes au transport maritime. En effet, la mise en œuvre d’un service de transport maritime entre deux points d’une même commune, ou entres deux communes, relève de leur compétence.

L’ouverture d’une nouvelle ligne maritime, jamais exploitée à ce jour, exige de s’inscrire dans une gestion en mode « projet » dont les objectifs seront de définir le dimensionnement des moyens prenant en compte tous les éléments d’appréciation des coûts d’exploitation. En outre, la gestion du projet devra identifier les besoins, les coûts et les délais de construction ou d’aménagement des infrastructures, en particulier pour l’aménagement du débarcadère Tatutu dans la baie de Phaëton et/ou de lieux de parking. L’absence ou l’insuffisance d’éléments de référence pour l’exploitation de cette ligne maritime constitue un obstacle à l’identification des besoins financiers permettant de définir, si tel est le choix retenu, un périmètre équilibré d’une délégation de service public.