Cet incident, qui n'est pas le premier du genre, survient quelques jours après la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky au sommet du G7 qui était organisé à Hiroshima, dans l'ouest du Japon, et pendant lequel tous les membres de ce groupe ont réaffirmé leur soutien à Kiev face à l'invasion russe.
Le Japon applique les sanctions économiques et financières prises contre la Russie par le G7 et d'autres pays occidentaux depuis le début de son offensive en Ukraine il y a 15 mois. Alors qu'il avait cherché par le passé à améliorer ses relations avec Moscou, le Japon considère désormais la puissance militaire russe en Extrême-Orient et sa coopération avec la Chine comme une grave menace pour la sécurité de son territoire.
En mai 2022, des avions de chasse russes et chinois avaient volé ensemble à proximité du Japon juste après une rencontre à Tokyo des dirigeants du "Quad", une alliance informelle de sécurité en Asie-Pacifique rassemblant les Etats-Unis, le Japon, l'Australie et l'Inde. Et plus récemment, la Russie a procédé à des manoeuvres militaires en mer du Japon qui ont impliqué des tirs de missiles.
Plusieurs pays "hostiles"
La Russie considère dorénavant le Japon comme un pays "hostile", comme tous les pays de l'Union européenne, les Etats-Unis et d'autres de ses alliés comme le Royaume-Uni et l'Australie. Avant la guerre en Ukraine, le Japon avait déjà des relations compliquées et parfois fraîches avec la Russie.
Les deux pays n'ont pas signé de traité de paix après la Deuxième Guerre mondiale, tous les efforts en ce sens ayant été bloqués par un contentieux territorial concernant les îles Kouriles du Sud, occupées puis annexées par Moscou à l'issue de ce conflit et que le Japon appelle les "Territoires du Nord".