Dimanche pendant 1 heure, l'électricité produite à Tahiti était à 100% d'origine renouvelable

La super "batterie" Putu Uira d'une valeur d'1,75 milliard cfp !
Hier après-midi, les 3 groupes thermiques de la Punaruu qui étaient en service ont été arrêtés un par un, de sorte que les 54 MW de consommation de Tahiti ont été produits par l’hydroélectricité (61%) et par le photovoltaïque (39%). Une première dans le secteur de l’énergie en Polynésie. Un essai positif grâce au générateur virtuel Putu Uira en cours de qualification par EDT, qui a assuré les fonctions de sûreté du réseau électrique à la place des groupes Punaruu.

Ce dimanche, la société d’électricité EDT-Engie a procédé en temps réel aux essais techniques de la batterie de 15 MW baptisée Putu Uira installée dans la vallée de la Punaruu et dont le rôle est de sécuriser le réseau électrique et surtout de réaliser une économie de gazole. 

Cet outil d’innovation va permettre d’améliorer la pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique de Tahiti et d’optimiser la consommation des groupes électrogènes de la Punaruu.

Le tableau récapitulant la part de l'énergie d'origine hydroélectrique et solaire dans la production électrique.

Selon le gouvernement, la Polynésie s’est engagée dans un Plan de transition énergétique avec un mix de 75% à l’horizon 2030...La principale énergie primaire utilisée pour produire l’énergie électrique est le gazole. La centrale thermique fonctionnant grâce au gazole a été mise à l’arrêt total, laissant ainsi la place aux énergie renouvelables...Les essais ont démarré à 13h17 pour une durée d’une heure, où toute la production d’origine thermique a été remplacée à raison de 2/3 d’hydroélectricité et 1/3 de solaire, la batterie de 15 MW officiant pour réguler la fréquence et la tension.

Mise en service début 2023

A l’issue des essais, les données seront analysées afin d’affiner les paramètres d’exploitation pour une réception fin 2022, pour une mise en service du générateur Putu Uira en début 2023.

A ce moment-là, le fonctionnement avec un mix renouvelable très important (90% – 95%, voire 100%) va devenir de plus en plus fréquent, en s’appuyant sur des outils de lissage des énergies fatales (ex. du photovoltaïque qui doit être injecté immédiatement dans le réseau électrique), permettant des prévisions améliorées des productions hydroélectrique et photovoltaïque, et donc une optimisation du placement de ces énergies renouvelables dans le mix énergétique de Tahiti. 

Ce dispositif permettra de suppléer les groupes électrogènes, qui seront arrêtés le week-end par fort ensoleillement ou certaines soirées, et de réguler les 30 MW de production solaire supplémentaire, issus des futures fermes solaires en 2024.

L'équipe d'EDT en charge de cet essai, une première historique à Tahiti. Dans la salle, le ministre de l'Economie et de l'Energie, Yvonnick Raffin.

Les équipes d'EDT vont poursuivre dans les années à venir leurs efforts pour accompagner la Polynésie vers la décarbonation énergétique. 

Hier lors de cette première historique dans le secteur de l’énergie en Polynésie, le ministre de l’Économie et des Finances, en charge de l’Énergie, Yvonnick RAFFIN, était présent ainsi que le PDG d’EDT Didier POUZOU.