Un chantier mené de main de maître...ou plutôt de maîtresse. Ici, c’est Sandra qui donne les ordres. Vingt ans qu’elle est à la tête d’une société de BTP. Elle a dû s’imposer dans ce monde d’hommes. "Dans un milieu masculin, eh bien les hommes n’acceptaient pas trop cette intégration en tant que femmes dans le milieu, et surtout de les commander. Au fil du temps, ils ont accepté et aujourd’hui cela se passe très bien", avoue Sandra Zorzi, gérante de Tropical Piscines.
Manageuse
Mais la reconnaissance manque encore. Manageuse confirmée, Sandra a été choisie pour présider la nouvelle fédération des femmes cheffes d’entreprise. Longtemps attendue, cette délégation va leur donner du poids au sein des institutions. "Nous avons des femmes chefs d’entreprise très compétentes qui pourront éventuellement siéger dans ces instances, ce qui serait très intéressant pour accompagner nos femmes fraîchement patentées. Parce qu'il y a beaucoup de jeunes femmes patentées qui sont parfois isolées, ne savent pas qu’elles peuvent avoir de l’aide, et nous nous serons là pour les soutenir", ajoute Sandra.
S'exporter
Du soutien, c’est justement ce que Giana voit dans la délégation. Couturière depuis près de 40 ans, elle gère sa boutique de tissus située à Punaauia. Dans ce milieu féminin, elle est moins confrontée aux comportements misogynes. "En tant que femme je n’ai pas eu de souci dans mon business mais j’aimerais être dans cette délégation pour pouvoir partager de véritables expériences et surtout de communication. Pourquoi pas vers l’extérieur… En France, en Europe, j’aimerais bien exporter ma marchandise, mes tissus locaux", explique Giana LAO, gérante de la boutique Tamanu Tissus.
anaAujourd’hui, 13 000 femmes dirigent des sociétés en Polynésie. Piliers de l’économie locale, la délégation FCE vise à les élever au rang qu’elles méritent.