Donner son sang pour sauver des vies

Le centre de transfusion sanguine a besoin chaque jour d'une vingtaine de poches de sang.
Le centre de transfusion sanguine a besoin de sang. Entre l'an dernier et aujourd'hui, la demande a augmenté de 5%. L'approvisionnement régulier est un impératif pour la Polynésie en terme de santé mais aussi en terme de coûts. Elle fait partie des territoires d'outre-mer qui sont indépendants dans leur approvisionnement en sang.

Des patients comme Max Pareyrre sont la raison d’existence du centre de transfusion sanguine de Taaone. L’homme de 98 ans est allé consulter son médecin traitant parce qu’il se sentait faible ces derniers temps. "Je me déplace de plus en plus difficilement. J'avais un manque d'hémoglobine assez important. La solution serait peut-être de reprendre un peu de sang", déclare le vieil homme.  

Benjamin, son petit-fils âgé de 22 ans, est quant à lui en pleine forme. Il vient "compenser" pour son grand-père. "C'est l'occasion, du coup je fais un don du sang pour "rembourser". Je comptais déjà le faire quand j'étais en France, il y a 2 mois. Mais là, c'est l'occasion de franchir le pas", précise le jeune homme.

Il faut donner son sang pour éviter d'en importer. Jusqu'à présent, la Polynésie subvient elle-même à ses besoins.

Pour maintenir son stock, le centre de transfusion sanguine a besoin d’une moyenne de 20 donateurs par jour. Un stock qui, en plus de ça, doit être renouvelé tous les 40 jours.

Autre élément vital, le plasma qui est une composante du sang très demandée. Ce jour-là, un donateur un peu particulier vient donner son sang. Il est du groupe AB. Son plasma est donc universel. Le processus dure une demi-heure. "Par centrifugation, le plasma est séparé des globules rouges. Donc on garde uniquement le plasma et on lui ramène tous ses globules rouges", explique Marie Vandamme, infirmière.

Le plasma est extrait du sang par centrifugation.

L’an dernier, le CTS a reçu 8 000 poches de sang. Cette année pour pallier la hausse de la demande, il en attend environ 400 de plus. En cause : le vieillissement de la population et l’augmentation des accidents de la route. "Il faut tenir tous les jours et être surtout au rendez-vous. Il est hors de question que l'on meurt en Polynésie parce que le CTS n'a pas été au rendez-vous", martèle le docteur Julien Broult.

En général, le CTS est indépendant en matière de production de sang. Seulement cette année, Il a dû importer au prix fort 2 poches de sang en urgence depuis la Nouvelle-Zélande. Le coût de cette commande s’est élevé a 400 000 cfp !