Des patients comme Max Pareyrre sont la raison d’existence du centre de transfusion sanguine de Taaone. L’homme de 98 ans est allé consulter son médecin traitant parce qu’il se sentait faible ces derniers temps. "Je me déplace de plus en plus difficilement. J'avais un manque d'hémoglobine assez important. La solution serait peut-être de reprendre un peu de sang", déclare le vieil homme.
Benjamin, son petit-fils âgé de 22 ans, est quant à lui en pleine forme. Il vient "compenser" pour son grand-père. "C'est l'occasion, du coup je fais un don du sang pour "rembourser". Je comptais déjà le faire quand j'étais en France, il y a 2 mois. Mais là, c'est l'occasion de franchir le pas", précise le jeune homme.
Pour maintenir son stock, le centre de transfusion sanguine a besoin d’une moyenne de 20 donateurs par jour. Un stock qui, en plus de ça, doit être renouvelé tous les 40 jours.
Autre élément vital, le plasma qui est une composante du sang très demandée. Ce jour-là, un donateur un peu particulier vient donner son sang. Il est du groupe AB. Son plasma est donc universel. Le processus dure une demi-heure. "Par centrifugation, le plasma est séparé des globules rouges. Donc on garde uniquement le plasma et on lui ramène tous ses globules rouges", explique Marie Vandamme, infirmière.
L’an dernier, le CTS a reçu 8 000 poches de sang. Cette année pour pallier la hausse de la demande, il en attend environ 400 de plus. En cause : le vieillissement de la population et l’augmentation des accidents de la route. "Il faut tenir tous les jours et être surtout au rendez-vous. Il est hors de question que l'on meurt en Polynésie parce que le CTS n'a pas été au rendez-vous", martèle le docteur Julien Broult.
En général, le CTS est indépendant en matière de production de sang. Seulement cette année, Il a dû importer au prix fort 2 poches de sang en urgence depuis la Nouvelle-Zélande. Le coût de cette commande s’est élevé a 400 000 cfp !