Drame de Huahine : quelles règles pour la sécurité en mer ?

La gendarmerie nautique
Suite au décès d’un enfant de 5 ans percuté par un pêcheur à Huahine, se pose la question de la sécurité en mer, notamment autour des bateaux et de la responsabilité des usagers du lagon.

Le tragique accident de Huahine a suscité l’émoi dans la communauté de la voile. En cette saison chaude, ils arrivent des quatre coins du monde et constatent un certain danger. "C'est spécialement un problème, reconnaît Mario Fernandez, touriste brésilien. J'ai trois enfants et ils adorent jouer dans l'eau et parfois, il y a des bateaux qui circulent trop près."

 

Difficile pourtant d’expliquer le drame. L’enfant aurait-il échappé à la vigilance de ses parents ? Le pêcheur allait-il trop vite ? L’enquête sur les responsabilités est en cours. "L'enquête est en cours, mais de ce que je sais, il était sur l'eau à côté de son voilier, explique Albin Bertaux, commandant de la brigade nautique de Papeete. Oui, on aurait pu mettre une bouée, un gilet...pour être vu à ce moment-là. Mais encore une fois, l'enquête suit son cours."

 

En Polynésie française, chaque île a sa propre réglementation. Sur l’île de Tahiti, le plan d’eau entre Faa'a et Punaauia est très prisé par les touristes comme les locaux. Le respect du règlement semble plutôt bien fonctionner. "Il y a beaucoup de bateaux, du coup, je passe par le côté, j'évite la zone du milieu, explique Christophe Chan, qui revient du surf à la nage. Mais sinon, ça va, c'est safe [...] les gens sont quand même respectueux, ils font attention quand ils pilotent leur bateau." 

Encore faut-il être vu, car un nageur dans l’eau ne se distingue pas toujours bien. Cette touriste canadienne, qui utilise une bouée de sauveteur pour pratiquer le palme-masque-tuba dans le lagon, l’a bien compris : "j'ai été sauveteur en mer, donc si jamais il vous arrive de nager seul et qu'il se passe quelque chose, vous avez cette bouée et elle est visible. Je pense que tout le monde devrait avoir cette bouée, car les bateaux peuvent les voir."

"Même si l'océan est grand ou la route suffisamment large, on est tous ensemble sur l'eau, en train de partager le même milieu, voiliers, bateaux à moteur, véhicules nautiques à moteur, des nageurs, des plaisanciers divers et variés, rappelle Albin Bertaux, commandant de la brigade nautique de Papeete. La prudence pour tous et se signaler, ne serait-ce qu'avec un gilet de sécurité ou avec une bouée surface et avoir une surveillance permanente des alentours, réduire sa vitesse, comme sur la route." 

C’est le deuxième accident en 2 ans, même s’il s’agit d’un cas isolé. Selon la gendarmerie, ce type d’accident est assez fréquent dans l'Hexagone.

 

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