Le Pays a autorisé l’Institut Louis Malardé à se procurer du cannabis pour mener des analyses. Un laboratoire sera dédié à cette activité, qui pourra débuter d'ici septembre grâce au cannabis saisit par les autorités judiciaires. Le plan de l'ILM baptisé « Porinetia Pakalolo Screening », se répartit en deux programmes :
- identifier et récupérer les plants avec une plus forte teneur en CBD mais limités en THC (substance psychoactive du cannabis).
- développer une filière légale de production de produits thérapeutiques.
Nous avons beaucoup de paramètres à vérifier, dont la stabilité sur plusieurs de bouture du profil phytochimique (que le CBD reste équivalent au long des générations) et les rendements de production.
Edouard Suhas, docteur en Chimie bio-organique et chargé de recherches à l'ILM.
Aujourd'hui la réglementation permet de travailler sur ces plantes dans le cadre de la recherche. Les vertus du cannabidiol ne sont plus à prouver, "il est important de se positionner. Le cannabidiol est une filière de développement économique et social", défend Hervé Varet, directeur de l'Institut.
D'autant que le climat Polynésien est favorable à la culture de cette plante. Une telle production locale permettrait de satisfaire une demande urgente et grandissante sur le Territoire.