Du surf pour les non-voyants !

Être non-voyant et surfer, c’est possible ! Grâce à l’association Mata Hotu et la collaboration des moniteurs, les personnes atteintes de déficiences visuelles peuvent s’initier aux joies du surf. Des journées presque hors du temps qui laissent la liberté des sens s’exprimer. Vendredi dernier, 3 non-voyants ont ainsi goûté aux sensations de glisse

Les sensations sont nouvelles. Rainui découvre sa planche de surf, non pas avec les yeux mais avec le toucher. Elle effleure chaque recoin avant de se mettre à l’eau et de vivre son tout premier contact avec les vagues. “D’abord, j’ai eu peur et ensuite ça s'est bien passé parce que au moins Ken et Alix m'expliquent bien les choses. Là je suis un peu fatiguée mais je suis capable de recommencer ”, dit Rainui Poursin, non voyante.

Défi relevé

Vendredi dernier, 2 moniteurs sont présents pour permettre à ces élèves un peu particuliers de vivre les sensations de la glisse et s’amuser en toute sécurité. 
“Faut être très très précis mais ils se débrouillent super bien, à partir du moment où ils sont à l’écoute tout se passe bien, c’est top !”, explique Ken Chii Koon Yau, professeur de surf et gérant de l’école de surf Manuia Tahiti Surf School.

Les consignes sont données, on s’étire, on met son leash et c’est parti ! Défi relevé pour John et Rainui. Ils arrivent à rester debout pendant quelques secondes. "Top top ! [c’est pas trop difficile ?] si un peu, mais c’est bon !", s'éxclame John Itchner, malvoyant, qui d'habitude fait du vélo.

Quelle joie, glisser sur l'eau !

“Souvent on croit qu’on ne peut pas faire des choses juste parce qu’on est non voyants alors que c’est faux ! Il suffit qu’on nous explique bien les choses et qu’on nous donne les moyens nécessaires pour le faire”, lâche Rainui Poursin, non voyante.

"Ils adorent !"

Heureusement, ils peuvent compter sur leur sixième sens, mais aussi sur le regard bienveillant de l'association Mata Hotu, qui permet aux déficients visuels de participer à ces journées sportives.  “On fait beaucoup d’activités et là le surf c'est la troisième fois qu’on fait. Comme ils adorent, il y en a qui se débrouillent plutôt pas mal dans le lot ! Il y en a c'est leur premier jour mais d’autres ce n’est pas la première fois”, précise Alix Marion, responsable de Mata Hotu, association des aveugles et amblyopes de Polynésie française.

Ecoutez Alix et John au micro de Ariihoe Tefaafana :

Ils étaient 3 non-voyants à participer à cette session, grâce aussi à la collaboration de l'école Manuia Tahiti Surf School. Objectif pour Alix et son association : multiplier ce type d'initiative et pourquoi pas plus tard, aller jusqu'aux compétitions handisport. 

L'équipe au complet.