Cet après-midi, les négociations entre les élus de la FRAAP et le gouvernement ont tourné court. Chacun est resté sur ses positions. La grève est effective dès ce soir minuit dans plus d'une dizaine de services administratifs du territoire.
Pour Gérard Barff, FRAAP, représentant syndical des 150 pompiers des 43 aérodromes de Polynésie, "sur les 8 points, 7 ont été actés, sauf le premier point relatif au protocole de 2018. Le ministre [Bouissou] ne veut pas acter dessus, il reste ferme, nous aussi on est fermes...La grève démarre ce soir, soit vendredi à minuit".
Fermeté du gouvernement
Du côté du gouvernement, Jean-Christophe Bouissou a expliqué le refus d'accepter certaines demandes syndicales. "Hier soir...ils étaient satisfaits de la rédaction du protocole d'accord y compris sur l'article 1. Maintenant ils veulent tout remettre à plat, rediscuter des émoluments, des indemnités de l'ensemble des professions. On a fait un gros effort en 2016-2017, il y a eu des augmentations de salaire extraordinaires. Le salaire moyen d'un pompier à l'aéroport est de 550 000 cfp...Venir demander 10% d'augmentation supplémentaire...notre rôle à la direction du Pays, c'est de ne pas accepter tout et n'importe quoi ! Qui paye derrière, en réalité ? C'est le budget du Pays et les usagers qui prennent les avions et payent les taxes pour payer la sécurité...Je ne peux pas justifier ça devant le gouvernement. Ils gagnent bien leur vie, et dans le contexte actuel où beaucoup de gens souffrent, c'est anormal que l'on vienne demander des augmentations supplémentaires."
Dès ce soir, le trafic aérien devrait être perturbé puisque des pompiers de l'aéroport cesseront le travail. Idem à la Présidence du Pays pour le service d'accueil et de sécurité, le service des moyens généraux, et celui des parcs et jardins. Certains services de la vice-présidence sont aussi concernés.