Comme la semaine dernière dans des entreprises, le Président Fritch et quelques ministres se sont rendus cette fois dans des commerces de la capitale.
Et quand les journalistes lui demandent si c'est le Président ou la campagne législative qui débute, Edouard Fritch répond qu'il est venu "les encourager, les écouter parce qu'il y a des doléances sur leur activité économique, on est venus prendre la température, voir si les commerçants vont bien".
Mais au lendemain du deuxième tour de l'élection présidentielle, Edouard Fritch n'avait-il pas précisé, après le succès relatif de Macron en Polynésie, dont il est le soutien officiel, que "nous avons passé deux années difficiles [covid, sauvegarde de la PSG], j'ai pris beaucoup de décisions qui n'ont pas plu à beaucoup...dans cette victoire, il y a un signe fort des électeurs, c'est une alerte, j'en tiens compte et j'assume. Et sur le terrain, on n'a pas suffisamment travaillé, et été voir les électeurs" ?
En tout ce matin une cinquantaine de commerçants ont ainsi reçu la visite du chef de l'exécutif local. "On va le faire sur les 15 à 3 semaines à venir, et je pense que c'est indispensable", précise le président du Pays.
Avec lui les ministres des Finances et du Travail. En allant au devant des commerçants, le gouvernement veut ainsi se rendre compte de l'impact des dernières mesures économiques prises, dont l'augmentation du Smig. "Les salariés travaillant dans le commerce aujourd'hui sont surtout payés au smig...Cette augmentation du smig est mécanique, nous l'avions anticipée en décembre dernier, et au vu de la hausse de l'indice du coût de la vie, nous sommes obligés de l'augmenter...mais nous allons ouvrir des discussions avec le patronat car pour les chefs d'entreprise, cela a un coût. Et à côté de ça, notre souci est de faire embaucher les gens, qu'il y ait plus de cotisants à la CPS, l'emploi étant le souci n°1 de la Polynésie, donc il faut prendre le pouls sur le terrain".
Sur le terrain pour "discuter un peu avec eux et voir s'il faut les [commerçants] soutenir dans un 2ème temps".