Elections à la CCISM : les résultats publiés et déjà contestés, l'interminable crise

Faute d'équipe clairement désignée et reconnue comme telle, la CCISM ne gère pour l'instant que les affaires courantes.
Sans surprise, la liste menée par Stéphane Chin Loy lors des dernières élections à la CCSIM a déposé un recours. Elle demande au tribunal l’annulation du scrutin. En attendant, la liste désignée gagnante et menée par Kelly Asin-Moux, n’a pas encore pris officiellement ses fonctions et la CCISM ne peut qu’expédier les affaires courantes. Tout le reste est en suspens.

Y’a-t-il un pilote à la CCISM ? Depuis les élections de juin dernier, les 34 000 patentés n’ont toujours aucune visibilité. La liste CCISM 2028, menée par Kelly Asin-Moux, est bien désignée gagnante. Mais pour l’heure, pas encore officiellement installée. "Ce qui est embêtant, cette ambiance délétère où on ne sait pas encore dans quelle direction on ira pour les prochaines élections...Et là, encore une fois, c'est le symbole de l'entrepreneur qui est un peu ébréchée", constate Guy Loussan, porte-parole de la FGC.
 
Le 27 octobre prochain, les membres du bureau de la CCISM seront enfin installés lors de l’assemblée constituante, 4 mois après les élections. Il s’agira donc des candidats de la liste CCISM 2028.

La justice doit trancher


La semaine dernière, la liste "Les entreprises réunies" menée par Stéphane Chin Loy, président sortant, a déposé un recours. Elle demande à la justice d’annuler les élections de juin et d’organiser un nouveau scrutin au plus tard 6 mois après le jugement. "On se pliera à la décision du tribunal. Si le tribunal dit qu'on peut continuer...donc on commence à travailler dès maintenant. Mais par contre si on nous dit qu'il faut repartir sur le terrain pour voter, on se préparera et on ira encore sur le terrain pour mobiliser les patentés", insiste Rexford Brotherson, tête de liste collège industrie CCISM 2028.

La CCISM qui assure la promotion du secteur économique privé, est chargée d’informer et de conseiller les patentés sur les démarches administratives.
Mais pour le moment, elle ne gère que les affaires courantes : les formations et les patentes.

Entraide ou concurrence à la CCISM ?

Les grands projets, comme l’appel d’offres de l’aéroport, le nouvel immeuble ou même, à plus court terme, un déplacement d’une délégation d’entreprises polynésiennes à Singapour prévu initialement à la fin de ce mois, sont suspendus. "Ces commerçants ont pris de leur temps, le temps c'est de l'argent pour eux, ils se sont déplacés. Et c'est vraiment peut-être de ne pas avoir été pris au sérieux, et de ne toujours pas être pris au sérieux parce qu'on publie des résultats qui n'ont pas été validés par le président du tribunal de commerce. Donc il va falloir une fois de plus retourner aux urnes", déplore 
Soumia Handachy, présidente de "Papeete Centre Ville" et co-listière "Les entreprises réunies".

En attendant l’assemblée constitutive du 27 octobre et faute de délégation de signature pour le nouveau trésorier, la CCISM risque d’accumuler des retards de paiement auprès de ses prestataires et de ses 56 salariés.