Enjeux politiques
Les enjeux sont d’abord politiques. Pour le Tavini Huiraatira, il faudra se maintenir. Les députés sortant, Steve Chailloux, Tematai Legayic et Mereana Reid-Arbelot, vont devoir défendre leur court bilan, après 2 ans de mandature.
Et même si les mandats sont différents, ils vont pâtir malgré tout du bilan critiqué du gouvernement Brotherson et des dissensions au sein du Tavini.
Pour les autonomistes, il faudra s’unir pour espérer faire barrage au Tavini. Le calendrier a surpris tout le monde. Il faut donc s’accorder sur les candidatures. Elles doivent être déposées avant dimanche 16 juin. Ca leur laisse moins d’une semaine pour s’entendre, ce qu’ils n’ont pas pu faire en 1 an.
Une campagne très courte
Ensuite, il faudra convaincre les électeurs : deux petites semaines de campagne, c’est très très court sur un territoire étendu comme la Polynésie.
Le pari de la jeunesse avait fonctionné aux législatives de 2022. Mais avec une campagne si courte, c’est un pari risqué de mettre de nouveaux visages qui n’auront pas le temps de sillonner les 3 circonscriptions pour convaincre les électeurs.
Les travaux suspendus
Tous les travaux en cours sont suspendus de facto : la commission d’enquête de Mereana Reid-Arbelot sur les essais nucléaires ou encore le dégel du corps électoral qui concerne nos voisins calédoniens. Plus de questions au gouvernement non plus : l’Assemblée Nationale n’assure plus que les affaires courantes.
Tout est retiré et sera, ou non, rediscuté, remis en place, après les élections, en fonction de la majorité élue et de son programme.
Enfin, le dernier enjeu, c’est le futur positionnement des députés polynésiens, par rapport à la majorité et au groupe dans lequel ils siègeront. Il s'agira de faire entendre la voix de la Polynésie, parmi les 577 députés.