Elle arrête de chercher du travail et se lance dans la culture du taro

Mihiroa Ariitai, la culture du taro, sa vocation
Mihiroa s'est trouvé une vocation dans la culture du Taro. Un déclic qu'elle a eu il y a quatre ans alors qu'elle cherchait un travail dans le secteur tertiaire. Aujourd'hui, elle récolte le fruit de son dur labeur.

Cultiver du taro n’est pas chose aisée, encore moins pour une femme. Pourtant Mihiroa, mère de 2 enfants a choisi de relever le défi. Il y a quatre ans elle décide de reprendre l'entreprise familiale. Aujourd'hui, elle passe ses journées sur une parcelle de terre de 1,3 hectare. Son déclic, elle l'a eu naturellement… « J'étais lassée de chercher du travail, de postuler a des offres d'emploi et de passer des concours, se rappelle-t-elle. Un matin, je suis passée ici pour rendre visite à mes parents. D'en haut, j'ai regardé ma maman qui était dans la plantation. C'est là que je me suis dit : « pourquoi aller chercher ailleurs alors que le travail est là... » 

Mihiroa Ariitai, la culture du taro, sa vocation

Une activité qu'elle a su adapter à la demande du marché  

Mihiroa a acquis de l'expérience au fil des années. Aujourd'hui, elle a de quoi être fière du travail qu'elle accomplit dans sa plantation. Armée de sa tarière et de sa débroussailleuse, elle cultive 8000 mètres carrés de taro qui comprennent 6 variétés très recherchées sur le marché. « Ma plus grande variété c'est le raroto'a, détaille l'agricultrice. Mais je plante aussi d'autres variétés comme le Veo, le Veo Mana'ura, le Veo Ti'iti'i, le Veo Ere'ere... Il n'y a pas longtemps, j'ai commencé aussi à planter du Taro Tinito. Cette variété-là est très demandée par les restaurations chinoises, et les industries d'agro transformation ».  

Mihiroa Ariitai, la culture du taro, sa vocation

Son objectif : développer son activité  

Mihiroa conditionne ses taros à la vente et les conditionne en paquets d’un kilo et demi, à 1500 Fcfp l’unité. Elle livre en moyenne 60 kg de taro par semaine… Un rythme qui la convient parfaitement. C'est juste assez pour lui permettre d’honorer les demandes de sa clientèle. « S'il faut faire plus, comme des sacs de 100 kg, ça va me prendre toute la semaine, imagine Mihiroa. C'est le temps de faire la récolte, revenir à la maison et faire la transformation. Je me fixe un quota de 60 kg ».  

Mihiroa ne compte pas s’arrêter là. L'année prochaine, elle prévoit la construction d’un local de conditionnement ainsi que l’embauche de deux personnes en contrats aidés. Elle a aussi demandé un lot agricole à Mataiea, qui lui permettra de cultiver des patates douces, du manioc et du gingembre.