Que se passerait-il si notre connexion internet était interrompue, ou très fortement ralentie ? La question qui peut se poser survient suite au sabordage de 2 câbles en mer du nord. Et bien il semble clair que notre vie au quotidien en serait fortement impactée. "Toutes nos commandes de fournisseurs se traitent par email, donc c'est sûr que si un jour il advient que Tahiti est coupée du monde, via les réseaux internet, c'est sûr que ça va poser un problème", dit un employé d'un magasin. "On a besoin énormément d'internet dans la mesure où tous les services dépendent d'internet pour fonctionner", ajoute Christopher Kozely, gérant d'un magasin d'informatique.
A Pamatai, en plein cœur de l’OPT, voici le NOC, network operation center, traduisez le centre de supervision des flux, qui surveille les câbles sous-marins ou terrestres. Ici, leur bon fonctionnement est suivi scrupuleusement depuis la pose de Honotua et continue jusqu’à Natitua et Manatea, soit plus de 12 000 kilomètres de câbles. "Si le trafic s'écroule, cela veut dire qu'il y a un incident technique. A ce moment-là, nos techniciens télécom sont chargés d'aller repérer le lieu exact de l'incident. C'est très facile, les équipements télécom embarqués aujourd'hui aux extrémités des câbles dans les stations télécom nous permettent de savoir exactement où se situe la coupure", explique Jean-François Martin, PDG de l'OPT.
Et le temps de la réparation, il ne devrait pas y avoir de coupure puisque la connexion est doublée. "Nous avons maintenant deux câbles sous-marins internationaux. En cas de coupure sur l'un, le trafic sera complètement rerouté sur l'autre. Et vice versa. Pour les câbles domestiques, là en revanche nous n'avons pas de sécurisation pour l'heure, donc on reviendrait temporairement sur du satellite en mode dégradé", ajoute Jean-François Martin.
Dans le cas improbable où les 2 câbles seraient sectionnés, resterait donc la connexion par satellite en mode dégradé. Les informations prioritaires, telles que celles de l’aviation civile seraient maintenues, contrairement à l’accès aux sites comme Google, Netflix, Amazon et autres réseaux sociaux ; et ce afin de permettre la circulation essentielles le temps de la réparation.