Le premier Heiva des AEPF organisé à Montpellier a réuni 400 spectateurs et les différentes associations polynésiennes des quatre coins de l'Hexagone.
Un grand moment de fête et de cohésion pour continuer à vivre sa culture, même à 16 000 kilomètres du fenua.
Cette jeunesse de la Polynésie qui part à l'étranger pour faire ses études oublie d'où elle vient, oublie qui elle est, oublie qu'elle a une langue, une culture, un patrimoine, mais surtout une terre. C'était un moyen pour nous, AEPF de Bordeaux, de venir partager et rappeler qui nous sommes.
Adjael TIAIPOI -Membre de l'AEPF Bordeaux
"Ça nous rappelle la maison"
De la scène de spectacle à la buvette, tout est pensé pour être comme au fenua. Le classique poisson cru était au menu, proche de ses saveurs d'origine... "Le thon n’est pas vraiment le même ici, il est iodé. On le laisse tremper dans de l'eau salée pour atténuer ce goût. Ça réchauffe un peu le cœur de manger ce plat parce que ça nous rappelle la maison", confie Tamahere Teauroa, responsable événementiel de l'AEPF Montpellier.
Pari réussi pour l'association à l'origine de cette soirée.
Cet été, je suis rentrée au Pays et chez moi, à Huahine, il y a le heiva chaque mois de juillet. Du coup je me suis dit, pourquoi ne pas organiser aussi ce concours de danse pour nous les associations, dans l'Hexagone ? C'est un moyen de nous ressourcer parce-qu'on est vraiment loin de notre fenua. Le fait d'avoir cet événement, c'est comme si on se sentait chez nous, le temps d'une soirée.
Rebecca TEPA -AEPF Montpellier, chargée projet Heiva
Le spectacle a offert des tableaux colorés, avec des costumes traditionnels. "On a récupéré d'anciens costumes qu'on a transformés. Pour les chorégraphies, on s'est servis de notre expérience pour monter un spectacle", précise Raihani Tiaipoi.
L'AEPF de Montpellier remporte ce mini Heiva et empoche un chèque de 1000 euros (environ 120 000 xpf).