C’est un outil précieux pour les enseignants, les évaluations nationales réalisées en début d’année scolaire du CP à la 4ème, loin d’être encourageantes cette année, sont même inquiétantes. Pour le ministre Gabriel Attal, le collège ne parvient pas à réduire les écarts qui se creusent dangereusement.
En Polynésie, les résultats sont aussi à la baisse. En CM1 par exemple, la moitié des élèves sont en dessous du seuil de réussite en mathématiques et plus de la moitié sont en état de fragilité en français.
"Il y a des difficultés, en particulier en français, dans la compréhension de l'oral et de l'écrit. Concrètement, cela veut que les élèves arrivent à bien lire mais la compréhension du texte pose problème. En mathématiques on s'apreçoit que les élèves arrivent à maîtriser les opérations simples en revanche la résolution de problèmes pose difficultés" présente Eric Tournier, directeur général de l’éducation et des enseignements en Polynésie.
Pour mieux détecter ces difficultés qui s’accroissent avec l’âge des enfants, la direction de l’éducation en Polynésie cible des formations à destination des enseignants. Quant à savoir si une réforme des programmes serait envisageable : "je pense que ce n'est pas tant le programme mais la façon dont on met en oeuvre le programme, le temps que l'on décide d'attribuer à certains passages indispensables de la scolarité et puis la façon dont on travaille, dont on accompagne un enfant pour ne plus qu'il ait à ingurgiter connaissance sur connaissance mais qu'il arrive aussi à traiter l'information" pose Marie Goetz, inspectrice de l'éducation nationale.
Fluidité de lecture, compréhension de texte ou résolution de problèmes de maths : des fondamentaux à rattraper pour le système éducatif qui devra accompagner au mieux l’enfant pour pallier les écarts et élever le niveau général.