Le séminaire sur les énergies renouvelables à l’UPF est prévu sur 3 jours. Son objet est de réfléchir sur les différentes pistes qui pourraient un jour faire diminuer durablement notre dépendance énergétique. Le Pays s'est d'ailleurs fixé pour objectif l'année 2030, via la dotation exceptionnelle pour la transition énergétique lancée par le président de la République.
Entre l'énergie d'origine hydraulique, solaire, ou éolienne, déjà testées localement, certains pensent que l'hydrogène pourrait à terme remplacer avantageusement les énergies fossiles, onéreuses et polluantes.
Ecoutez le reportage de Gilles Tautu :
Un système de piles à combustible ou un groupe électrogène à hydrogène pourrait peut-être répondre aux besoins des îles. Par exemple aux Tuamotu, les groupes électrogènes fonctionnant au carburant assurent encore entre 70 et 80% des besoins en électricité. "L'hydrogène propose des solutions à l'échelle du territoire, explique le professeur Hisset de Franche-Comté, c'est-à-dire que la solution qui sera à Tahiti sera peut-être différente sur des petites îles à des petites communautés".
Climatisation des habitats, propulsion de petits véhicules électriques ou des bateaux, l'hydrogène peut répondre à ces besoins. "Sur les îles avec peu d'habitants, l'idée est de produire de l'électricité avec des panneaux photovoltaïques, de pouvoir la stocker sous forme d'hydrogène quand il n'y a pas de soleil, et la restituer via des piles à combustible...quand on a besoin d'électricité, on va la produire à nouveau à partir de l'hydrogène via une pile à combustible, et en plus on récupère la chaleur afin de la transformer en froid pour la climatisation", poursuit le chercheur.
Du côté du ministère de l'Energie, la Polynésie se doit de trouver des solutions pour diminuer sa dépendance en énergies fossiles. Elle a toutes les cartes pour innover selon Tearii Alpha. "Si on veut remplacer le pétrole et l'essence, il faut passer par des solutions d'autonomie énergétique spécialement pour les petites îles : des centrales hybrides solaires et gazole, mais surtout des centrales hybrides solaires avec production d'hydrogène", dit le ministre.
L'interview de Pascal Ortega, professeur à l'Université :