Enfants en manque de soins à Raiatea : les suivis doivent reprendre en mai

La maman de Tamati, atteint d'un TDAH, doit constamment le suivre depuis l'absence des quatre soignants spécialisés.
Tamati Tavaearii âgé de 9 ans est atteint d'un trouble de déficit de l’attention et d'hyperactivité. Depuis le début de l’année, il n’est plus suivi par le personnel de santé du service pédopsy à Raiatea. Pour calmer son hyperactivité il est sous traitement. Sa famille a lancé un appel à l'aide, les soins devraient reprendre en mai.

L'alerte a été donnée sur les réseaux sociaux par une maman désespérée. Depuis janvier, Juliette s’inquiète. Son fils, atteint de trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, n’a pas pu voir l’équipe qui le suit à Raiatea.

"Moi je ne suis pas psychomotricienne, je ne sais pas ce qu’il faut lui faire faire, à quel moment, je suis simplement maman et je m’occupe de lui, je fais ce que je peux, y’a des fois où j’en peux plus...C’est vraiment une maman en détresse qui demande à ce qu’on nous ramène cette équipe-là à Raiatea", signale désepérée Juliette Tavearii, maman d’un enfant atteint de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité). Pour Tamati, son fils, "on a toujours besoin de l’équipe pour moi".

Une situation partagée par d’autres mamans de Raiatea, qui déplorent l’absence des quatre soignants spécialisés. "Leur travail a été extraordinaire, efficace donc nécessaire", remarque Hinanui Vii, maman d’un enfant en suivi pédopsy.

Pour calmer l'hyperactivité de son fils, il doit suivre un traitement.

En tout, une centaine de patients seraient concernés à Raiatea. Pour l’association Entre deux mondes, qui accompagne les parents dont les enfants souffrent de troubles du développement, la situation n’a que trop duré. "Faut pas que ça dure plus longtemps, là ça fait janvier février mars avril, donc au nom des mamans de ces familles-là elles demandent urgemment que l’équipe pédopsy revienne dans les îles, pour le bien de nos enfants", implore Nadia Rameha, référente de l’antenne relais de l’association Entre deux mondes à Raiatea et aux Raromatai.

L’association a contacté le ministère de la Santé, et a également envoyé un courrier au CHPF. De son côté, l’hôpital assure qu’il n’y a pas eu d’interruption dans les prises en charge. Selon eux, dans les cas nécessaires, les suivis de soins ont eu lieu mais différemment, par téléphone ou par visio-conférence, avec des évacuations sanitaires en cas d’urgence.

Est-ce que l'entourage familial suffit à calmer l'hyperactivité de Tamati ?

"Notre problématique, c'est d'avoir été en difficulté pour organiser les missions dans les îles de ce personnel, c'est une fragilité d’organisation, avec des arrêts maladie, des départs en retraite, qui nous ont amenés à suspendre les tournées dans les archipels depuis janvier jusqu'en mars...Nos difficultés sont levées et on est en train de réorganiser les tournées qui devraient recommencer à partir du mois de mai et revenir à un rythme normal à partir du mois de juin", explique Jean-Marie Savio, directeur de l’administration générale et des sécurités du CHPF.

Selon le CHPF, le retour à la normale est prévu de façon progressive, avec une reprise des tournées fin avril aux îles Sous-le-Vent puis en mai et juin dans les autres archipels.