"On met le masque, et on ne s'approche des matahiapo" lance Henri-Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire à l'Agence de régulation de l'action sanitaire et sociale (ARASS). Selon les chiffres qu'il avance, sept personnes sont décédées de la grippe en un mois, dont quatre enregistrées à l'hôpital.
De passage au centre hospitalier, un matahiapo hospitalisé témoigne de sa mésaventure. Il a bien failli y passer. Arrivé il y a 2 jours, il restera une semaine à l'hôpital. "Depuis ma naissance jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais été hospitalisé et je n'ai jamais eu de grippe comme ça ! Il faut faire attention... Je suis resté à la maison trois jours. Le doliprane m'a soulagé un peu. Grâce à Dieu, et au personnel de l'hôpital, je suis encore là aujourd'hui", confie-t-il.
Violente grippe
En réanimation, 10% des personnes ont la grippe. Huit patients sont passés par ce service depuis le début de l’année. Un adolescent de 14 ans, un adulte de 45 ans et six personnes de plus de 65 ans. Ces derniers paient le plus lourd tribut, du fait de leur fragilité.
Face à cette situation, nous devons tous adopter les gestes barrières. Des consignes déjà connues de la population à risque : "on ne s'approche pas des gens fragiles lorsqu'on est malades, lorsqu'on tousse, on met un masque, on se lave les mains...c'est toujours la même chose, c'est du bon sens" déclare Henri-Pierre Mallet.
Le virus circule. Chacun y réagit différemment. Pour protéger les plus fragiles, les autorités appellent à plus de vigilance.