Ce n'est pas simple lorsqu'on habite dans le Pacifique d'envisager ses études à Pragues, à Varsovie ou encore à Alicante. Pour compenser cet éloignement géographique, le dispositif ERASMUS + finance des frais de transport adaptés à la distance des participants. Des forfaits qui vont de 785 euros à pour un trajet de 3 000 et 4 000 km jusqu'à 1735 euros pour une distance de plus de 8 000 km.
Une fois sur place, il faut vivre. Pour cela, la bourse est réévaluée pour les Ultramarins : 786 euros par mois, c'est deux fois plus élevé que les bourses des étudiants de l'Hexagone. "Ce n’est pas donné à tout le monde, il faut donc en profiter", estime un jeune étudiant polynésien. "Ça nous permet de sortir du pays, d'aller voir ailleurs", confie un autre.
Mobilité régionale
Les Réunions sont les champions des voyages vers l'Europe avec près de 2730 mobilités entre 2022 et 2023. "Nous sommes sur un territoire où il y a une forte complémentarité avec les acteurs en charge de la mobilité. Je pense à l'université, au rectorat, aux collectivités territoriales. On a des équipes également qui sont plutôt stables, cela a un effet d'entraînement positif à l'échelle entière du territoire", explique Audrey Mace-Rousseau, directrice du département promotion Agence ERASMUS+ France. Au-delà des destinations européennes, le dispositif ERASMUS favorise aussi la mobilité régionale.
"Dans les territoires ultramarins, on a une vraie coopération régionale qui s'installe et on a des projets par exemple de coopération entre La Réunion et d'autres pays de l'océan Indien."
Audrey Mace-Rousseau
Destiné à l'origine aux étudiants et enseignants d'université, le programme ERASMUS s'est ouvert aux élèves du Secondaire et aux demandeurs d’emploi. Ces dix dernières années, près de 14 000 originaires des Outre-mers sont partis se former dans des pays de l'Union européenne.