Revaloriser les bourses de 40 000 Fcfp à 60 000 Fcfp pour la rentrée 2025 est une véritable bouffée d'oxygène pour les étudiants. Cette réponse vient atténuer leurs inquiétudes quotidiennes. "40 000 Fcfp pour moi, c'est tout juste pour payer les factures, etc. (...) Je me tournais plus vers ma maman pour lui demander de l'aide au milieu voire en fin de mois", témoigne Ouarii Tetuahitirere, étudiant en licence de langues polynésiennes.
Isabelle, elle, a vu sa situation s'améliorer grâce à la bourse d'État. La jeune femme reconnaît qu'auparavant il était plus difficile de boucler les fins du mois avec un plafond à 40 000 Fcfp mensuel. "Pour ceux par exemple qui sont au CHE [nldr : Centre d'Hébergement pour Etudiants] d'Outumaoro, il faut payer les courses, le loyer aussi même si c'est juste de 2000 Fcfp pour les boursiers, il y a d'autres choses aussi à côté comme les abonnements... Du coup, à la fin du mois c'est un peu difficile", confie l'étudiante en licence de Lettres qui estime que 20 000 Fcfp en plus, c'est "pas mal".
Seul point noir au tableau, la nouvelle résolution ne concernera que les étudiants boursiers d'Outumaoro et certaines catégories de filières. "On se pose la question pour la catégorie E. Ce sont les Masters qui, eux, touchent 50 000 Fcfp, on n'a pas de nouvelles sur leur augmentation : vont-ils être augmentés à 70 000 Fcfp ? Ce qui serait tout à fait logique ! Il y a également les boursiers qui sont en France, qui eux sont déjà à hauteur de 60 000 Fcfp comme pour ceux qui sont à l'étranger. On n'a pas de nouvelles également", explique Leonard Puputauki, chargé de mission au sein de l'association Avenir étudiant.
Des interrogations demeurent encore pour les autres étudiants boursiers du territoire mais aussi pour la bourse intermédiaire qui devrait concerner les ménages cumulant plus de deux fois le SMIG. Mais le président du Pays se veut rassurant : la situation sera réglée à la prochaine rentrée.