FAITS DIVERS. Une femme gravement brûlée par son conjoint à Punaauia

Les violences congujales sont un véritable fléau en Polynésie. Le drame qui s'est produit durant la nuit du réveillon du nouvel an à Punaauia dans le quartier Pothier 1 en est une nouvelle illustration.

La nuit de la Saint Sylvestre, suite à une dispute conjugale et sur fond d’alcool, un homme d’une quarantaine d’années s'est aspergé d'essence ainsi que sa concubine. Il s'est ensuite immolé.

Mais c'est elle, âgée de 45 ans, qui a été le plus gravement atteint. En effet elle est brûlée au 3ème degré et à 90%, du haut de son front jusqu’aux orteils ainsi que sur l’ensemble de son corps, sauf ses cheveux. Quant à son conjoint il est brûlé à 40%.

Tous deux ont été rapidement transportés aux urgences de Taaone. La maman de la victime a tenté de porter secours à sa fille en l’arrosant avec un tuyau.

Il était 2h du matin quand selon les premiers témoignages, les joutes verbales ont démarré sur le parking qui jouxte un magasin. "On les entendait se chamailler, crier, se disputer et ça s'est terminé à la maison. Après on ne sait pas ce qui s'est vraiment passé là-bas. On n'a rien vu, on était par ici en train de traîner...c'est un choc pour tout le monde, quand on repense à ça, ça nous fait mal, nous touche", raconte un homme.

Le neveu très choqué

C’est effectivement à leur domicile, aujourd'hui scellé par la gendarmerie, que la dispute a dégénéré. Après son acte, le concubin en panique est allé cherché de l’aide… 

Notamment auprès de son neveu qui était en train de dormir quand "vers 2h-3h du matin, un homme est venu, il était brûlé. Il m'a dit d'appeler une ambulance, qu'on fasse vite, il faisait des allers et retours vers sa maison, il m'a dit qu'il y a avait un cas plus grave que lui, j'ai vu ses bras qui étaient tout brûlés. Il s'est allongé et criait de douleur. J'ai paniqué, je ne savais pas quoi faire, j'ai pris mon scooter pour aller devant, je suis parti et quand je suis revenu une ambulance arrivait...Le gars qui est venu demander de l'aide c'est mon tonton...il était défiguré, il avait aussi des brûlures sur le dos et les mains...son épouse, je l'ai vue chez elle, c'était un cas grave...un jour de fêtes, c'est nul de voir que ça se passe comme ça, en plus c'est la famille".

Le pronostic vital de la femme est engagé.