Féminicide de Taravao : Marie-Noëlle Epetahui raconte le calvaire de la victime

Les violences conjugales sont un véritable fléau en Polynésie, encore difficile à endiguer tant que les mentalités n'évoluent pas.
Encore un féminicide au fenua. Cette fois, une femme de 39 ans est décédée après avoir été frappée par son conjoint de 40 ans son aîné. Un homme violent connu de la justice. La victime s’était d’ailleurs réfugiée à plusieurs reprises chez Marie-Noëlle Epetahui, ancienne présidente de l'association Vahine Orama.

Une femme de 39 ans est morte ce week-end à la presqu’île. Elle a été battue à mort par son conjoint de 79 ans. Selon nos confrères de Tahiti Infos, qui ont révélé l’information, la victime est décédée après avoir été frappée avec une bouteille de verre…

L’individu déjà connu de la justice pour des violences et des blessures involontaires, s'est présenté à la brigade de gendarmerie pour signaler les faits. Des faits de violence qui ne sont pas nouveaux, puisque entre 2014 et l’année dernière, cette femme s’est réfugiée à plusieurs reprises chez Marie-Noëlle Epetahui, ancienne présidente de l'association Vahine Orama.

Ecoutez son témoignage poignant recueilli par Suliane Favennec :

Un fléau difficile à endiguer malgré le travail d’accompagnement et d’écoute mis en place par la justice, les autorités et les associations. Il y aussi un vrai travail d’éducation et collectif à mener, estime Thomas Pison, procureur général, qui était l'invité du journal télévisé de Polynésie la 1ère hier soir. Il était interviewé par Aiata Tarahu.

Ecoutez-le :

Une autopsie doit être pratiquée sur la victime qui venait d'accoucher il y a un mois, précise Tahiti Infos. Une enquête a été ouverte par le parquet de Papeete et confiée à la brigade de recherches de Faa’a.

En 2022, deux féminicides ont eu lieu en Polynésie française. Le territoire est malheureusement en tête de classement national concernant les violences conjugales. Ce fléau est la priorité de la politique pénale du tribunal de Papeete.