La Polynésie française détient un triste record national en termes de féminicides. En 2021, trois femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-conjoint en 2021, en Polynésie. C’est l’un des ratios français les plus élevés par rapport au nombre d’habitants, juste derrière la Guyane.
Les faits de violences conjugales sont à la hausse.
Vers qui se tourner ?
Aujourd'hui, en Polynésie, il n'existe que trois foyers d’accueil pour femmes en détresse. Le tout dernier né, c’est celui de Taravao qui sera géré par l’association Vahine orama. Il en faudrait au moins une centaine pour Chantal Minarii Galenon, la présidente du conseil des femmes.
A ce sujet, le chef de l’Etat avait annoncé une aide de 83 millions supplémentaires pour les travaux d’extension du foyer Pu o te hau du Conseil des femmes financés à 60% par l’Etat et 40% par le Pays pour un coût total de 360 millions. Il avait aussi assuré la création de 4 postes supplémentaires d’intervenants sociaux dans la gendarmerie.
Deux structures d’accompagnement Etat-Pays doivent voir le jour pour les femmes et mineurs victimes : le Tuiau Tama et le Tuiau Hine qui seront gérés en coopération avec le CIDFF, le centre d’information des droits des femmes et des familles et des associations dont l’APAJ, l’association polynésienne d’actions judiciaires.
Par ailleurs, le Centre d'Information des Droits des Femmes et des Familles accompagne 180 femmes et 10 hommes battus chaque année.