Fenua d'avant : la pêche aux trocas en 1999

Fenua d'avant : la pêche aux trocas en 1999
Retour dans le temps... En 1999. Il y a 25 ans, la pêche aux trocas permettait à de nombreux habitants de Hao de vivre. Ces coquillages étaient alors principalement destinés à Hong Kong où ils étaient transformés en bouton pour égayer robes et chemises. Mais cette pêche aux trocas suivait une certaine réglementation. Reportage.

Dès les premiers rayons du soleil, ils arpentent les plateaux coralliens. Ils sont là pour traquer le troca. Certains le guettent entre deux patates, d'autres vont le chercher dans les profondeurs. La moitié des pêcheurs de Hao se sont inscrits pour bénéficier de l'autorisation du ministère de la Mer. Une autorisation délivrée après avis d'un comité de surveillance.

Fenua d'avant : la pêche aux trocas en 1999


Pas question de ramasser le premier troca venu, le coquillage doit mesurer de 8 à 10 cm et sa base doit être régulière. Le service des ressources marines veille au grain. 30 tonnes seront prélevées. "Après que l'autorisation arrive sur le bureau du ministre, le comité de surveillance se réunit et définit le quota selon les propositions du service de la mer. Il délimite les zones de pêche et la période. Le comité doit aussi contrôler le déroulement et la commercialisation de la pêche." explique une des participantes à la pêche. 

Un produit de luxe prisé en Asie

Une fois de retour de la pêche, il faut vérifier que les trocas correspondent bien aux critères établis. Ces coquillages sont principalement destinés à Hong Kong. Ils seront transformés en bouton pour égayer robes et chemises. Un produit de luxe très prisé en Asie et dans certains pays européens. "Il y a une demande énorme. J'ai des concurrents en Micronésie qui exportent régulièrement plusieurs centaines de tonnes de trocas. On n'est pas les premiers ni les derniers.", confie un des pêcheurs de troca. 

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